Plus d’un Français sur deux reconnaît qu’il possède trop d’objets
17 octobre 2016 16:00, par gotfried
C’est étonnant comme les choses sont présentées dans cet article. Ne pas jeter n’est pas forcément la manifestation d’un rapport pathologique avec la possession matérielle, mais d’un vieil instinct d’économie. Tant que garder ne nuit pas, autant garder, car on aura toujours la possibilité de jeter, alors qu’un objet jeté ne peux plus servir. On fait intuitivement un calcul coût/bénéfice, et on constate qu’il n’y a pas vraiment de bonne raison de jeter, sinon des injonctions sociales. Ça ne pose un problème qu’à partir du moment où le manque de place pour le rangement cause du bordel gênant au quotidien.
Et l’inverse de garder, c’est jeter. Je ne vois pas comment le turnover de bibelots peut être préférable à la thésaurisation. Ça favorise la production de déchets sans réduire le consumérisme. A la limite, ça peut même contribuer à créer un appel d’air favorisant encore plus la production de bibelots inutiles, accélérant encore l’exploitation des ressources naturelles. La répugnance à jeter pourrait au contraire être le germe d’un modèle économique favorisant le reconditionnement, la réparation, la récupération et le recyclage, limitant ainsi la production de déchets et l’exploitation des ressources, tout en créant de l’emploi qualifié (la réparation demandant un examen individuel de chaque objet, et une réponse technique à chaque fois differente).