Défaite de la social-démocratie en Europe : "la gauche paye le prix de ses compromissions libérales"
6 décembre 2016 10:09, par Domino
La gauche dite "de gouvernement" s’est mise en effet au service du système financier mondial. Une action économique perverse cachée par un discours "social"... Perverse à cause de la confusion des idées : critiquer le libéralisme de la liberté et favoriser celui de la cupidité. Limiter la liberté des individus et favoriser celle des puissants.
En effet, le capitalisme entrepreneurial n’a rien à voir avec le capitalisme financier qui a corrompu nos systèmes politiques. Peut-être que la confusion de deux réalités différentes sous un même mot "libéralisme" ne relève pas du hasard. Rappelons-nous 1984 : la paix, c’est la guerre ; le mensonge, c’est la vérité...
Est-il nécessaire de rappeler que "libéral" vient de "liberté" et que cette dernière est l’ennemie de tous les systèmes collectivistes et oppresseurs ? Car le système mondial actuel, s’il se pare du terme "libéral", a davantage à voir avec l’exploitation qu’avec la liberté.
Un exemple de cette supercherie : les accords dits de "libre-échange". Un échange vraiment libre ne devrait pas avoir besoin d’accord, comme dirait M. de la Palisse : chaque entreprise doit satisfaire ses clients au meilleur prix dans une concurrence (réellement) non faussée. La réalité est que ces accords léonins, habillés faussement de liberté, institutionnalisent les conséquences d’un abus de pouvoir du plus fort.
Le risque de cette confusion sur le libéralisme serait de condamner la liberté d’entreprendre et la liberté de contracter, en réclamant toujours plus d’interventions de l’Etat, alors que le rôle essentiel de ce dernier doit être de protéger les libertés dans le cadre du droit (en bref : que nul ne puisse nuire à autrui).