Les trois administrations de Donald Trump
3 mars 2017 22:25, par Y Pinh
Ce qui peut justifier le mieux le crédit que l’on accorde à Trump est la sourde hostilité qu’il provoque chez ses ennemis, qui sont aussi les nôtres. Les ennemis de tous les peuples enracinés du monde. Si Trump n’était qu’un bouffon ou un pantin servant sournoisement les intérêts du système, un BHL ne le qualifierait pas de "nazi" et Soros ne se dépenserait pas autant pour essayer de l’abattre, après avoir tout fait pour l’empêcher d’arriver où il est. Ce sont là des signes qui ne trompent pas. Il ne faut donc que se laisser impressionner par les déclarations des uns et la posture des autres, les petits calculs et les grandes manœuvres. D’autant plus que, dans notre monde de manipulations et d’inversion systématique des valeurs, le trompe-à-l’œil règne en maître. Le plus important est donc de s’efforcer de dégager, par-delà les apparences et les conjonctures du moment, les véritables tendances structurantes, déterminées par la longue mémoire des peuples et des mouvements en soubassement. C’est ce que Hegel avait pu qualifier de "ruse de l’histoire". Je suis ainsi persuadé qu’il existe un "phénomène Trump" qui peut aller bien au-delà de ce que Donald Trump lui-même pourrait accomplir ou même souhaiter. Et ce qui résume avant tout ce personnage est le fait qu’il n’est pas tant le milliardaire atypique devenu président des USA et souhaitant faire telle ou telle chose dérangeant beaucoup de monde qu’un authentique "européen" s’assumant comme tel. Pas seulement d’origine mais aussi de vocation historique... Un véritable "boche" doublé d’un celte, allié à des slaves. De quoi enrager les maîtres du monde et perturber leurs petits calculs.