J’ai commencé à travailler dans les EnR en 2004. Avec les directives européennes, entre le prix d’achat de l’AOA (agence d’obligation d’achat) d’EDF, la part de l’Adème au kW, et les diverses incitations fiscales, le gâteau était succulent pour les vendeurs, et pour les acheteurs.
Les éoliennes, c’était aux petites communes que s’était refourgué, la plupart du temps. Le maire avait toujours une terre en nom propre où l’équipe municipale autorisait l’implantation :) Moins fréquemment, un adjoint, ou un copain obtenait l’autorisation.
Parfois, des surface de la réserve foncière agricole passait dans les paluches du maire, qui alors y foutait des éoliennes...à défaut de pouvoir les viabiliser pour multiplier leur valeur. .Au titre des revenus accessoires, les charges éventuelles étaient dégrevées jusqu’à hauteur de 50% des revenus de l’exploitation.(en gros, si les revenus accessoires ne dépassent pas 50% des revenus normaux de l’exploitation, c’est défiscalisé)....
Bref, c’est venu à temps pour remplacer le célèbre système des enveloppes pour rond-points qui commençait à s’essouffler.
Dans tout les cas, je ne sais pas à quoi ressemble le marché aujourd’hui, mais à l’époque, on n’aurait pas pu dire si le plus grand escroc était le vendeur ou l’acheteur.