Si on veut ratiociner autour du terme de "gauche", présent 20 fois dans l’article, faisons-le depuis une perspective historique.
La gauche n’est pas "infiltrée" par le libéralisme : elle en accepte toutes les prémisses philosophiques et a toujours été (stalinisme excepté) son avant-garde. Alors pourquoi être "de gauche", si ce n’est pour complaire à la vieille génération... de gauchistes dépassés par l’usage que fait le gros capitalisme de leur thèmes favoris ?
Pester contre les trotskystes ne changera rien. La gauche prétendument anti-libérale se cantonne bien souvent à faire, comme Plenel, une critique du libéralisme économique du point de vue du libéralisme politique (ou bien d’un point de vue marxiste qui remettrait la révolution aux calendes grecques, ce qui revient au même).
Or critiquer le capitalisme ne suffit pas à faire un projet. Ça n’est que le début d’une compréhension du monde, qui doit mener à remettre en cause tout ce qui permet notre servitude volontaire à la finance invisible : les élections ploutocratiques (théâtre du capital), la sociale-démocratie (béquille du capital), l’hystérie égalitariste antisexiste antiraciste (qui ne tient jamais ses promesses mais justifie l’égalité de droit, où prospère le capital).
Et bien entendu, le "changement climatique" ; Mélenchon et Macron se repeignent en vert parce que l’écologie est la nouvelle excuse des puissances financières, Goldman Sachs en tête, pour justifier leur joug sur les peuples.
Croyez-vous vraiment avoir un terrain d’entente avec ces gens-là ? Et d’ailleurs... croit-on que c’est tellement mieux au FN ?