Le dessin de Bluj aurait pu être bon si seulement il savait de quoi il parle...
Assimiler le véganisme à la bobo-sphère n’est pas pertinent et ne reflète en rien la réalité.
C’est à cause de ces amalgames que la France est divisée en de nombreux groupuscules, et que nous sommes dans l’incapacité de nous regrouper derrière le même étendard.
De plus, ce que je trouve curieux c’est cette prise de position volontairement défavorable au mouvement Vegan, alors que le lobby de la viande engrange des milliards. Il est identique aux autres : L’agroalimentaire avec Monsanto ; pharmaceutique avec Johnson & Johnson, Bayer, Novartis etc. Tous ont pour point commun de valoriser le capitalisme.
Avoir de telles positions n’est-il pas déjà pas en soi contradictoire avec la ligne politique d’E&R ?
De plus, si le problème du Capital n’est pas la priorité du dessinateur en question, quid de l’éthique et des conditions d’élevage des animaux de rente ?
La production mondiale de viande est passée d’environ 75 millions de tonnes en 1961 à plus de 275 millions en 2009, avec toutes les conséquences que cela implique :
condition d’élevage, d’abatage, de stockage... et tout ça pour quoi ? Maladie de Creutzfeldt-Jakob, grippe aviaire ; éliminations des poussins « inutiles »...
J’ajouterais que la France est probablement la grande perdante Européenne dans le combat contre la souffrance animale, et de finir par une citation de Gandhi, qui nous apporte peut-être quelques éléments de réponse sur le « pourquoi du comment » notre pays est dans un tel état catatonique :
« Un homme cruel avec les animaux ne peut être un homme bon ».