Cette interview fait remonter plusieurs problèmes de société profonds.
En 2017, combien de temps consacre la mère de famille à l’élaboration d’un plat ? Le féminisme libéral (pléonasme) n’est pas étranger à ce dérèglement. En effet, quand la femme travaille autant, voire plus, que l’homme, ou quand la femme estime que ce n’est pas à elle de faire à manger et que son homme est un assisté qui n’a jamais su se cuire ne fut-ce qu’un oeuf, ou quand la femme est perdue devant sa cuisinière car sa propre mère ne lui a jamais transmis un certain savoir-faire...
J’ai travaillé en supermarché pendant longtemps. J’étais horrifié de voir certains produits, d’une part. Et les statistiques de vente desdits produits, d’autre part. Du style, des pommes de terre épluchées et coupées en rondelles emballées sous vide. Ou des paquets d’oignons frits secs. Etc. Parfois ces produits étaient en rupture de stock. Je disais donc au client de prendre des patates ou des oignons frais et de les couper, ça revenait au même et ça évitait l’ajout d’anti-ceci, E-xxx, glucose, etc. Tous me répondaient "Oui, mais j’ai pas forcément le temps !".
C’est vrai que c’est tellement plus utile de consacrer son temps à regarder Hanouna, tout en sortant en vitesse la pizza dégueulasse du micro-ondes.
C’est pourtant un tel plaisir de faire à manger. Partir d’une matière brute, basique, pour en faire un ensemble cohérent tant en bouche qu’en présentation. Ca s’apparente à de l’art, selon moi. Et c’est tellement meilleur que la meilleure merde industrielle labellisée "bio-organo-saino-eco". Et ça prend au maximum 30min de ta journée qui compte 24h...