L’Express juge la défense des pro-Ramadan "complotiste"
6 février 2018 10:56, par JP
Dès le départ, les généraux US savaient qu’ils ne pouvaient pas gagner. Mais ils ne pouvaient pas admettre l’élargissement de la sphère d’influence communiste [...]. Ils avaient le choix entre deux défaites : ils ont pris celle qui serait la plus longue à venir.
Justement, la thèse de McMaster est bien différente : les généraux savaient qu’ils ne pouvaient pas gagner s’ils acquiesçaient à la volonté des Présidents de limiter les moyens employés, afin de ne pas risquer de braquer l’opinion et de le payer dans les urnes.
Autrement dit, selon McMaster, la guerre était perdue d’avance parce que les généraux n’ont pas eu les couilles de s’opposer aux politiques. C’est le thème de son livre, paru il y a une vingtainne d’années "Dereliction of Duty" (Manquement au Devoir).
Le détail n’est pas anecdotique, sachant que McMaster a été "choisi" par Trump comme National Security Advisor, et que c’est lui, de fait, qui dirige le National Security Council (NSC).
Donner ainsi la plus haute responsabilité, en matière de survie de l’Empire, à un chef militaire qui a publiquement proclamé que le devoir d’un militaire était de s’opposer, s’il le jugeait utile, aux décisions des élus politiques, c’est quand même significatif...
C’est une des principales raisons qui me font dire que le Donald ne contrôle pas grand chose.