Un peu de nuances dans le flot ininterrompu de ces commentaires qui en manque cruellement me semble-t-il.
Tout d’abord, comment aurait-il pu en être autrement à l’époque, dans le showbizz, avec une star telle que CloClo ?
Ensuite, il me semble que pour lui, se faire des mineures s’était avant tout la garantie de garder un contrôle absolu sur son business : pas de pensions, pas de grossesses médiatisées, pas d’héritages, pas de scandales sur la place publique et encore moins de divorces ruineux.
De plus, après une performance (artistique, intellectuelle, sportive...) le corps a besoin de récompenses c’est une manière de réguler le stress. En l’occurrence, Claude François avait devant lui lors de chacun de ces shows, un parterre de jeunes filles hystérique prêtent à tout pour assouvir les désirs de leur idole.
Ce qu’il faut donc questionner ici, c’est le statut des stars dans nos sociétés marchandes et libérales. Véritables Dieux vivants, autoproduits par la société du spectacle, ils ne relèvent en rien du commun des mortels et échappent ainsi à nombre d’interdits qui pèsent sur le quidam lambda. En conséquence de quoi on crée des monstres et l’on s’étonne ensuite qu’ils aient de l’appétit ! C’est d’une hypocrisie monstre et tellement révélateur d’une époque dominée par le politiquement correct et brutalement frappée de cécité dès qu’il s’agit de produire la moindre auto-critique pertinente.