Chamagne : "La manœuvre dans la 4e dimension, c’est la guerre de l’information"
1er mai 2018 08:26, par Duwez
a) La stratégie US
Les américains sont prévisibles et agissent toujours selon la même tactique : bombardements intensifs (les bombes ne détruisent pas l’ennemi mais indiquent que les américains arrivent…), puis construction d’une piste d’atterrissage pour débarquer hommes et artillerie. Giap pense que devant les frappes d’artillerie ses troupes doivent tenir, et lorsque que les troupes US débarquent, il prépare des embuscades pour les éliminer, il ordonne à ses soldats de rester au contact (il n’a pas de soutien aérien), mais il comprend qu’en accrochant à la ceinture, il prive son adversaire du soutien aérien car les forces ennemies sont mêlées aux leurs (Hamburger Hill). Privant son adversaire de soutien aérien, il applique ensuite les techniques de guérilla, notamment grâce au hit and run ce qui oblige l’ennemi à montrer sa force et ses faiblesses, et la plus grande faiblesse des américains fut celle du peuple américain qui avait perdu la réalisation de gagner la guerre. Giap a réalisé cela dès le début, il n’a pas essayé de gagner sur le terrain mais de gagner sur le territoire des Etats-Unis (Woodstock, subversion des juifs, Joan Baez, Allen Ginsberg, Léonard Cohen, Bob Dylan) en retournant le peuple américain contre la guerre et il l’a gagnée.
Les américains n’ont jamais été défaits sur le terrain mais Sun Tzu dit : « On ne gagne pas une guerre en gagnant des batailles », les Romains l’ont appris à leur dépens, ils se sont battus 40 ans en Espagne et 30 ans en Angleterre sans succès. L’erreur de Westmoreland est là : les batailles deviennent des fins et les militaires ne se demandent pas si cela mène au but ultime : BRISER LA VOLONTE. Giap lui était prêt à sacrifier 10 soldats pour un américain …