A rapprocher des élections en Algérie qui avaient vu le triomphe du FIS, et que Juppé grand démocrate devant l’Éternel, a laissé interrompre entre les deux tours. Résultat : une guerre civile et 300.000 morts dont le grand bourgeois parisien, navigant entre Solférino et La Tour-Maubourg, se fout complètement.
Lors des élections locales du 12 juin 1990, premières élections libres en Algérie depuis son indépendance ; le FIS remporte alors 953 communes sur 1539 et 32 wilayas (provinces) sur 481. Il obtient dès lors 54 % des suffrages exprimés.
Le 26 décembre 1991 a eu lieu le premier tour des élections législatives. Le FIS obtient 188 sièges sur 231, soit près de 82 %, le FFS 25 sièges et le FLN 15 sièges, les candidats indépendants remportent 3 sièges. Prenant acte de la situation qui prévalait, et qui risquait de tourner à son désavantage, l’armée décide le 11 janvier 1992 de pousser le chef de l’État, le président Chadli Bendjedid à la démission et d’interrompre le processus électoral (pas mal ! On va perdre les élections, et on arrête tout). L’Algérie n’est donc pas du tout décolonisée.
Les assemblées communales et départementales dirigées par les élus du FIS sont par ailleurs dissoutes et les militants et sympathisants de la formation qui vient de remporter le premier tour du scrutin législatif sont emprisonnés ou expédiés dans des camps établis dans le Sud saharien. Qui gagne les élections se retrouve mort, déporté, interné..
Je ne suis pas partisan du FIS mais tout de même ! Le FLN ayant eu 15 sièges sur 231 est toujours au pouvoir grâce évidemment au RPR (parti pourri qui était arrosé par l’argent des militaires algériens). Donc ? Ne pas rire. Cela est sinistre. Mais quand je regarde Juppé, le démocrate, j’ai envie de gerber.