"@Nvy, @talon dans les gencives, @Gilles
La miséricorde, la compassion, l’empathie ne sont pas plus de gauche que de droite. Lire ici que Bernanos était gauchiste, ça c’est le ponpon !
Dans "La grande peur des bien-pensants" Bernanos fait l’éloge à longueur de page de Drumont, l’antisémite notoire.
Dans "Français si vous saviez." il avertit des périls de la modernité, du manque de spiritualité profonde des êtres qui naissent, de la manipulation des masses par les élites, du règne de la quantité...
Il était pour un christianisme compatissant, solaire, viril et non pas hypocrite, qui n’avait pas peur de mettre les mains dans la pâte humaine.
"Sous le soleil de Satan" est un des romans les plus réacs de son temps, si bien que celui qui a osé en faire un film, Maurice Pialat, a reçu son prix sous la huée des journalistes bien-pensants et pour le coup gauchistes...
Bernanos n’aimait pas les hypocrites et bien que n’aimant pas les juifs financiers et francs-macs de son temps, il recevait Zweig parce que celui-ci était une bonne personne.
De plus on n’est pas responsable de ses descendants. Chacun exprime le monde comme il le ressent et l’homme est complètement libre devant Dieu plus que devant les hommes. Vous aurez peut-être des descendants qui seront comme vous, comme le contraire. Il ne s’agit pas de singer ses ancêtres mais d’être soi, même si c’est être un gauchiste, un sombre imbécile, un génie inadapté socialement, Antonin appartenant aux deux premières catégories. On peut toujours évoluer parce que dans la vie on peut recevoir des grâces...
Je vois donc que les pharisiens sont désormais dans tous les camps mais à la fin des fins, c’est à Dieu que nous rendrons des comptes et nos "ressentis littéraires" ne pèseront pas lourd dans la balance à ce moment...
Cordialement.
Viktor Von Berg un catho dit "tradi".