La souffrance ouvrière depuis 1789
11 janvier 2019 20:39, par nicolasjaisson
Rousseau et sa croyance dans le "peuple souverain", dont la loi est l’expression de la volonté collective ont joué un rôle désastreux en faisant abolir les "privilèges" souverains, qui protégeaient les corps intermédiaires contre les empiétements de l’Etat et de l’aristocratie d’argent. Autant les individus sont souverains et détiennent réellement un vote ; lorsqu’ils agissent et choisissent à l’intérieur d’un groupe homogène constitué disposant de ses droits particuliers en vertu d’un code personnel, autant ils sont dénués de tous droits et de toute représentativité réelle dans un corps social passé sous la nivelante du droit social public. C’est pourquoi la démocratie directe n’est qu’un leurre, qui dissimule la nécessite d’aplanir toutes les différences par le mécanisme contraignant de la machine administrative collectiviste qui constitue le bras armé du droit égalitaire républicain.On aboutit ainsi à une dictature qui fait fi des différences entre les corps constitués, qui sous le régime personnel de la Monarchie permettait à chacun d’exister en suivant sa loi propre dictée par l’expérience et la tradition, loin des lubies révolutionnaires de l’homme régénéré par le contrat social et standardisé de manière à satisfaire aux canons égalitaires du pouvoir en place dont la volonté pour s’imposer à tous réclame un corps social homogène. Ainsi l’Etat révolutionnaire a abrogé tous les droits particuliers pour les remplacer par le droit public qui de socialiste, qu’il était, est devenu progressivement capitaliste lorsque la Banque de France s’est emparée des ressources de l’Etat et que les banquiers sont devenus les organisateurs de l’économie nationale.