Des antifas déguisés en Gilets jaunes frappent un journaliste
22 janvier 2019 15:01, par SanBonjour,
J’étais tout proche quand cela s’est passé, à l’avant de la manif ; j’ai vu passer en courant vers l’avant un gars qui hurlait "y veulent me tabasser !", suivi dans les 10-15 secondes par au moins 5-6 gars qui le coursaient... Bataille à l’avant droit du cortège, cris de Gilets jaunes pour faire arrêter cela.
Je n’ai pas bougé, le regrettant a posteriori, mais 1) les rangs devant moi étaient denses et se tenaient la main, il aurait fallu forcer fort pour passer ; 2) j’ai pensé à un journaliste qui se faisait "sortir", c’était pas forcément négatif.
Après, j’ai eu droit à deux incidents qui m’ont éclairé (comme plus tard l’article ci-dessus). D’abord je me suis retrouvé, une dizaine de mètres plus arrière dans la marche, aux côtés d’une petite dizaine d’antifas, sans gilets, qui se tenaient entre eux par les coudes-manière-Ligue, et qui se sont mis à entonner "Siamo tutti antifascisti", surpris j’ai embrayé à voix haute "... et nous avons tous voté Macron"... Je m’attendais à une réaction violente de leur part, mais (heureusement pour moi), rien, ils ont encaissé et tous fermé leur g... . J’ai alors compris d’où venaient les salopards qui menaient la curée un peu avant.
Et puis à un autre moment (avant ?), d’un coup, une petite dizaine de drapeaux CGT, une bonne vingtaine de cégétistes qui apparaissent soudain et se glissent pile devant, juste derrière la première ligne du service d’ordre des Gilets. Stupéfaction de tout le monde, des cris "Pas de drapeaux, pas de politiques, de syndicats", j’ai rajouté "Et en plus ces gars là ont tous voté Macron avec la Cgt !", ça été bien repris, les cégétistes, à regret, ont dû plier bagage, et se sont mis sur le côté (pour reformer une petite bulle dans le cortège, mais assez loin vers l’arrière, et sur le côté). Une cégétiste, après que je lui ai rappelée le torpillage de la grève des cheminots et l’appel à voter Macron de Martinez, m’a fait le couplet "ne pas confondre base et sommet", je l’ai renvoyé dans les cordes en lui disant qu’en attendant elle cotisait et donc payait le Martinez (avec l’Etat) et n’était que la caution d’un syndicat d’Etat.... elle se tira en baissant tête. Content de moi, comme disait H. R., on n’ose pas assez !
San