Acte XIV : après trois mois, la mobilisation des Gilets jaunes se poursuit
16 février 2019 19:15, par pleinouest35La France est depuis longtemps une dictature qu’avec justesse certains intellectuels qualifiaient encore de « douce ». Ce fut la mise en œuvre stricte du biopouvoir chez Foucault et Agamben, aussi le « contrôle » des esprits qui supplante la société disciplinaire devenue impropre à la gestion des flux déterritorialisés (trop de monde, trop d’espace, trop de nuisibles improductifs), avec la télévision dans le rôle toujours plus agressif de conditionneur et d’abrutisseur de masse, la déviance LGBT achevant en profondeur le travail de sape puis de déconstruction sociologique (isoler les individus, détruire les liens, comme avec le mot parent à la place de « père » et « mère »). De manière toujours inversée, la lutte contre l’antisémitisme revient à soutenir une force politique qui blasphème le Dieu des Juifs (préceptes de la Torah). Le mouvement des gilets jaunes est certes imputable aux immenses injustices et à la perte de tout espoir, mais c’est surtout Internet et le partage des idées qui en est à l’origine. En réaction à sa perte de contrôle, le Pouvoir s’est empressé d’accuser de complotisme ce qui ne lui plaît pas. Il ambitionne d’instituer le délit d’opinion, le contrôle juridique sur Internet, d’être le seul représentant de la vérité qu’il détient (Décodex), les autres étant nazis, complotistes et antisémites, si ce n’est pas terroristes, enfin de mettre directement la Presse sous tutelle. Le choix a été fait de mater la révolte par la violence, l’idée sous-jacente est que le mouvement s’essoufflerait de lui-même, miettes jetées au peuple, punitions judiciaires pour l’exemple, débats tronqués, action ciblée des antifas. De lourdes peines de prisons seront prévues, peut-être des camps d’enfermement. Ceci n’est nullement le comportement d’une démocratie, c’est celui d’une dictature qui en vérité était féroce et dont le masque tombe enfin. Cette férocité est enfin visible avec la violence disproportionnée lâchée sur des manifestants pacifiques, brutalisant, gazant, éborgnant, estropiant à vie. Il y a déjà une césure définitive, et qui ne peut que s’accentuer, entre les nervis du Pouvoir et le peuple d’en bas. Ce dernier a enfin compris qu’une hyperclasse lui vole la démocratie en son nom, pour l’asservir. Il n’est pas sûr que la bastonnade, les amendes et la prison suffisent à calmer une colère qui gronde. L’Histoire devrait faire comprendre à Macron et sa clique, que tout Pouvoir fondé sur des mensonges, et qui maltraite son peuple, ne dure jamais.