Droits de l’enfant : les portes de l’enfer – Marion Sigaut sur Radio Courtoisie
22 octobre 2019 22:15, par Paysan Breton
Juste deux remarques suite à cette excellente émission :
d’abord sur la fessée. Comme la gifle, la fessée n’a jamais été perçue dans l’histoire – sauf à notre époque – comme un acte violent. D’ailleurs, les historiens qui s’intéressent à la violence sont tous d’accord pour exclure ce genre d’actes des faits de violence, car ils ont toujours été autorisés par la société pour toute personne pouvant exercer une autorité sur un enfant, donc avec une visée éducative. Il s’est toujours agi de remettre l’enfant à sa place, ce n’était donc rien de plus (ni de moins) qu’une mesure de correction.
Ensuite sur ce sujet du bac ES de 2014 qui voudrait faire "démontrer" aux élèves que la famille est un frein à la mobilité sociale des enfants (18 min.). D’abord, je suis interloqué d’entendre que les deux interlocuteurs de Marion Sigaut ne sont même pas en mesure de distinguer mobilité sociale et géographique... Mais passons. Ce qui m’intéresse, c’est au-delà de ce sujet idiot la mission première de l’école qui doit être aussi un révélateur des capacités des élèves. Mais elle est tellement soumise à des pressions sociétales mortifères d’une part, qui doivent aboutir à transformer l’école en « lieu de vie », mais aussi aux injonctions modernistes qui visent à transformer le maître en organisateur de tâches éducatives, qu’elle ne peut plus assurer sa mission. Pour ce faire, il faudrait en revenir aux fondamentaux : l’autorité du savoir et de l’intelligence d’un côté, la discipline et le consentement à l’effort de l’autre. Or, la doxa moderne qui vise à retirer tout attribut d’autorité aux parents ou aux profs crée une horizontalisation donc une contractualisation des rapports dont on ne fait qu’entrevoir les méfaits aujourd’hui...