Il y a 3/4 ans l’OIE (Office International des Epizooties [épidémies animales]) ou OMS pour les animaux, plus ancienne que l’ONU et basée à Paris, organisait un séminaire sur le "bio-terrorisme" avec notamment un sujet sur les pandémies virales d’origine animale. L’OMS et l’OIE étant désormais réunis autour d’un même projet de santé globale (homme/animaux) sous le slogan "One Health". Ce qui en soit est plutôt bien pensé.
Sauf que l’organisation OIE a pris un virage à 180 degrés dans sa politique d’aide aux pays en voie de développement sanitaire (politiques vaccinales etc..) en faisant la promotion du partenariat public/privé à toutes les sauces.
Et devinez quel est le plus gros contributeur privé ? La fondation Bill et Melinda Gates
Tout comme pour ce petit séminaire sur le bio terrorisme, qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe dans une vieille maison habituée à l’aide au développement traditionnelle, c’est à dire en formant sur place les cadres pour une bonne gouvernance sanitaire. Au profit de la santé publique, de la sécurité sanitaire des aliments d’origine animale et d’un commerce maitrisé sur ces points donc rémunérateur pour les éleveurs et agriculteurs (grâce au boost sur les marchés intérieurs ainsi que sur les marchés extérieurs par la possibilité d’exporter des denrées certifiées conformes aux normes sanitaires). C’était une politique d’inspiration française longtemps aux commandes dès l’origine dans cette institution.
Depuis quelques années, une main US s’est posée sur l’institution (sous le règne d’Obama) et on mesure la différence en terme de stratégie et d’objectifs.
La mondialisation par les bêtes.