Ce genre d’extraits d’émissions a le don de me faire perdre mon calme. J’ai envie de tout casser en moins de 5 minutes, systématiquement. Pas seulement parce que mes désaccords avec des Pelloux ou des guignols de ce genre sont abyssaux, pas seulement parce que les questions de Morandini ou de n’importe quel journaliste sont d’une indigence, d’une stupidité, et d’une malveillance sans limites... Mais parce que j’aime le débat, j’aime l’intelligence. J’aime plonger dans un maelstrom de concepts, de développements, de réflexions qui, de façon logique, mènent à quelque chose de positif. Pas forcément à un accord entre toutes les parties, mais à la sensation d’avoir été poussés dans nos retranchements, bousculés dans nos certitudes, confortés dans d’autres...
Je vais crier une évidence, mais je hais la télé. Je hais ce qu’elle a fait de l’esprit humain, de la culture, du débat. J’enrage à l’idée que de petits cerveaux qui ont tout à apprendre, ceux des enfants, se retrouvent devant cette lucarne infernale dans laquelle des Laurent Alexandre, des Macron, des Véran, des Pelloux, des Attali et j’en passe ont la parole ; dans laquelle des spots et des films de propagande ont pignon sur rue ; dans laquelle tout est inversé, jusqu’aux prétendues "infos" qui sont les vraies "fausses nouvelles". Quelle machine infernale...