Nouveau permis de chasse de cette année, j’ai repris un chevreuil et un sanglier (que je n’ai pas moi-même prélevé) et j’ai découpé le chevreuil ce dimanche (je n’ai pas eu le courage de le faire avec le sanglier).
Moralement, ça a été fort éprouvant car il faut enlever la peau, détacher la tête de ce si belle animal, le désosser, etc. Avec du sang sur les mains, le couteau, la scie,... Bref, une scène dure, limite d’horreur qui a fait que je n’ai trouvé le sommeil que vers 02h30.
Mais maintenant, cette viande sera destinée à ma famille et moi-même et cette démarche s’inscrit dans un double processus :
1) Le retour à la ruralité et un mode de vie respectueux du circuit court (à ce sujet, j’ai également un grand potager et je pêche).
2) La congruence d’avec sa vie et ses idéaux. Il est très facile de manger un steak d’un bœuf dont on ne connaît rien de lui mais préparer sa viande, c’est tout autre chose et dans ces moments on est d’autant plus respectueux envers l’animal qui nous nourrit. Ce chevreuil que j’ai conditionné, je l’aurais bien pleuré mais vous pouvez être certains que jamais plus je n’irais au MacDo ou au KFC (j’y allais déjà fort peu), par désir altruiste envers les animaux et la cruauté des élevages de masse et des abattoirs industriels. Faites mon expérience et je vous assure que vous verrez le monde différemment ; une vie - la nôtre - cruel car au sommet de la chaîne alimentaire d’où la nécessité morale (on pourrait même dire religieuse) d’être bon et juste envers le règne anim et ce qu’il faut de cruel et de rapide quand il faut se nourrir...
Cordialement