Front musical #12 – Le chant grégorien
12 février 2022 19:15, par franhou
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7° La tradition byzantine s’inspire de ces pratiques tout en ayant ajouté l’ison ou Bourdon (vers le XVIe siècle ?). Il s’agit là d’une note tenue et permettant d’accentuer les intervalles successifs dissonant ou consonant de la mélodie.
8° En Occident, suite à l’apparition de la notation au VIII-IXe siècles, puis de la portée vers les X-XIe siècles, on a développé la polyphonie sur base du Bourdon d’abord (note tenue d’où "teneur" ou ténor). pour rendre petit à petit la tenue plus souple et mobile, voir commentant ou imitant la mélodie principale. On arrive donc au "contrepoint" (note(s) contre note(s)). l’École de Notre-Dame de Paris (ville en plein essor politique et universitaire) est un des représentants les plus significatifs et documentés sur ces nouvelles pratiques et ce, dès les XIIe et XIIIe siècles.
9. Enfin, sur base de l’organisation liturgique établie à Rome, s’il y a eu des traditions et des maîtres de chant à travers toute l’Europe chrétienne, il semble que les Gaulois ont pris une place dominante dans la constitution et la sélection du répertoire standard ou "officiel" tant il étaient habiles en inventivité et ornementation vocale.
10. Si le chant grégorien a survécu jusqu’à nos jours dans la liturgie (aujourd’hui dans le rite "extraordinaire" donc "traditionnel") il a été le support à de très nombreuses musiques vocales, instrumentales jusqu’à l’opéra ou l’oratorio et diverses compostions encore aujourd’hui (je fais d’ailleurs moi-même des pièces où sont combinés langage atonal et des mélodies grégoriennes ...)
Divers thèmes ou surtout des mélodies d’hymnes ont été réutilisées par les Protestants pour leurs cantiques.
11. Selon Marcel Pérès, la tradition vocale coranique est issue des méthodes et de la pratique du chant grégorien.
Cordialement