Arthur (la) malédiction de Luc Besson ou la disparition de la classe moyenne du cinéma
1er juillet 2022 14:39, par Toto
La malédiction de Besson c’est que son « oeuvre » est jugée avec la même sévérité et les mêmes attentes que l’oeuvre d’un supposé « grand du cinéma ». Pas sûr que Besson ait jamais eu l’ambition de s’élever au niveau qualitatif, de faire du grand art, il me semble qu’il voulait simplement faire du grand spectacle en reprenant les codes américains. C’est critiquable en soi mais la repompe est consubstantielle à la création et on pourrait tout aussi bien pointer le fait que le cinéma américain ne fait que revisiter la mythologie européenne. Les critiques professionnels l’ont régulièrement massacré, et ont probablement contribué à son basculement définitif dans le cynisme total : abandonner toute ambition artistique et faire du fric avec n’importe quoi quitte à être détesté. À mon humble avis il faut simplement adapter nos attentes vis à vis d’un film à la hauteur de l’ambition affichée par ses créateurs. Les films de Besson n’ont pas vocation à entrer dans l’histoire c’est clair pour tout le monde.
Sur la qualité de sa production : oui, c’est souvent kitsch, vulgaire, stupide. Les dialogues sont cons et c’est parfois laid. Mais il y a aussi des qualités dans des films comme le 5ème élément par exemple, qui se regarde comme une bd portée à l’écran (pour ceux qui aiment Mézières et Moebius).
Pour finir sur la critique d’écran large : je regarde régulièrement les chroniques du barbu, je trouve qu’il a de bonnes fulgurances parfois, mais il faut garder à l’esprit que c’est un concentré de wokisme saupoudré de la présomption qui caractérise souvent les critiques ciné. S’essayer derrière la caméra en calmerait plus d’un.
La culture n’a pas attendu Besson pour se vautrer !