Comme quoi, la loi doit être claire sans concessions.
La loi : ton prénom d’état-civil est ton prénom pour la vie. Net, clair.
Tu peux être heureux quand même si tu t’appelles Onésime. Les surnoms gentils qu’emploient famille et amis compenseront : mimi, noné, nino, zizo... tu peux aussi t’inventer un nom secret.
Concession 1 à la vraie Loi : oui tu peux t’appeler Simone à l’état-civil alors que tu es baptisé Raymond. Mais seulement si toi ou tes parents avez consenti à une "opération" castration.
Alors donc, c’est un encouragement à la mutilation, cette concession 1 ?
Bien sûr ; et cela permet d’amener l’abolition de la loi d’origine en douceur par la concession 2 : Oui Raymond, tu peux te faire appeler partout Simone, avec tout ton appareil au complet. Ah c’est mieux, quand même ! se dit mister Lambda.
Te voilà devenu à six ans, par la concession 2, la proie des pédos, des parents, des dérangés de tout poil. Les assises de ton identité sont ébranlées. Mommy dearest voulait que tu sois fille, te voilà devenu "Lily" avec ton petit appareil génital au complet. Non, elle n’aura pas besoin de te convaincre de le "couper" comme elle coupe son chat.
Tourneboulé, moqué par ses pairs, le gamin se réfugie auprès de mommy dearest, et devient gnangnan, collant, béni-oui-oui (fille donc, admet sa mère !). Celui du reportage "Lily" ne sait pas parler. il se contente d’écouter sa mère imaginer ses sensations à lui, et acquiesce. Une vraie gamine ne pourrait s’empêcher de mettre son grain de sel et sourirait plus volontiers.
Lily n’est qu’un petit garçon perdu dans la blague idiote de sa mère étouffoir. Au lieu d’un short ou pantalon, le voilà en collants... Mouais.