Un rappel de C. Schmitt est toujours bienvenu, mais se contenter de dire que "l’islam n’ordonne pas la guerre d’extermination contre un ennemi absolu" n’est-il pas aller un peu vite en besogne ?
Ainsi : sourate V, verset 56 : « O croyants ! Ne prenez point pour amis les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis finira par leur ressembler, et Dieu ne sera point le guide des pervers. » Verset 76 : « Infidèle est celui qui dit : Dieu, c’est le Messie, fils de Marie. Le Messie n’a-t-il pas dit lui même : O enfants d’Israël, adorez Dieu qui est mon Seigneur et le vôtre ? Quiconque associe à Dieu d’autres dieux, Dieu lui interdira l’entrée du jardin, et sa demeure sera le feu. Les pervers n’auront plus de secours à attendre. » Sourate VIII, verset 7 : « Le Seigneur cependant a voulu prouver la vérité de ses paroles, et exterminer jusqu’au dernier des infidèles. » Sourate IX, verset 5 : « Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout où vous les trouverez, (...). » Verset 30 : « Les juifs disent : Ozaïr est le fils de Dieu. Les chrétiens disent : Moïse est le fils de Dieu. Telles sont les paroles de leurs bouches ; elles ressemblent à celles des infidèles d’autrefois. Que Dieu leur fasse la guerre ! Qu’ils marchent à rebours ! » Sourate XLVII, verset 4 : « Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu’à en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits. »
Par conséquent ne serait-il pas plus pertinent de dire que deux des trois monothéismes abrahamiques ont des ennemis ontologiques mais que tous ont eu, ont encore, auront peut-être toujours des alliés de circonstance ?