en 1788, l’oligarchie cosmopolite européenne, qui se mariait entre elle d’un pays à l’autre et préemptait de droit tous les postes à responsabilité, dirigeait tous les pays d’Europe, dont le Royaume de France. Les femmes et les étrangers donnaient le ton dans les salons. On s’émouvait du sort des noirs dans les colonies, mais on était tous d’accord pour écraser (dans le sang au besoin) la "vile populace" française métropolitaine. Les hypocrites intellos Voltaire et Diderot qui conspuaient la "tyrannie" de Louis XV s’entichaient dans le même temps (à l’étranger) l’un de Frédéric de Prusse et l’autre de Catherine de Russie, deux tyrans s’il en est. Les nobles ne payaient pas d’impôts, mais en outre bénéficiaient d’un autre statut juridique que les roturiers. La loi confirmait en inégalités juridiques les inégalités économiques.
La bourgeoisie nationale, exclue des postes et des responsabilités, interdite de devenir officier dans l’armée ou administrateur dans l’état (il fallait acheter ses charges et ses titres de noblesse, une fois suffisamment de rentes constituées), déclencha la grande révolution. Le mérite remplaça la naissance. La nation remplaça le roi comme source de la souveraineté. L’Europe coalisée tenté d’éradiquer ces Français par la force, mais n’y parvint pas. Liberté, égalité, sûreté, propriété, résistance à l’oppression furent les nouveaux droits imprescriptibles. Les professions furent libéralisées (à l’époque, chaque profession était régie et contrôlée par une corporation façon "ordre des médecins" pendant la pandémie), et chacun pouvait se lancer librement du moment qu’il respectait la loi.
Il semble qu’il faille revenir à certains fondamentaux. Et que momentanément la dictature renverse la tyrannie. Afin de rétablir la république, qui dit que les grands passent sous les fourches-caudines de la loi votée par tous.