Le plus dur à supporter, c’est les gros rires à nos dépens de la bande rémunérée autour de la rigolote. En particulier ceux des filles, énormes, forcés, obligés de se cacher derrière une main pour avoir l’air vrais. C’est un rire emprunté aux filles à matelots. Ces dames de Rance-Inter, attablées et rigolardes, se font-elles cogner, saouler, insulter comme les vraies filles de bar, après le dur "travail" ?
Un peu de respect ! Pour soi-même en premier lieu.
Quant aux gros rires des hommes de Rance-Inter, ils sont ceux de marins d’Amsterdam, qui se défoulent après un dur travail. Mais ils bossent, eux.
Les cols-blancs de radio, ces messieurs pas foutus de planter un clou, ces dames qui prennent le taxi, ont le devoir d’être polis, bien élevés, discrets, leur vie étant à l’abri du labeur et des soucis matériels. S‘ils aiment les blagues de bordée, qu’ils se fassent marins-pêcheurs ou mineurs de fond, pour les hommes. Et pour les femmes, qu’elles se fassent… conter fleurette par eux. Ou marinières, mineuses, mineures, ministres ! Et qu’elles aillent à la pêche aux moules !
Nous, auditeurs captifs, n’avons pas élevé les cochons ensemble, pour qu’ils se permettent de telles familiarités grossières. C’est de la maltraitance de public payeur et français, que celui-ci les tolère ou non. De telles personnes renvoient une image lamentable de la France.
Cerise sur le pompon, Rosa s’en va jusqu’à Bologne admirer de vraies œuvres pour s’en moquer. Cul-ture, vraiment.