Politique du couple Macron-Le Maire : enrichir les riches et appauvrir les pauvres
23 mars 2024 10:53, par nicolasjaissonEncore une fois le problème est mal posé, car il manque l’enjeu principal qui est de savoir comment la richesse est créée et comment elle est dépensée. On remarquera que la Cour des Comptes ne rend jamais de comptes publics de l’utilisation des deniers publics, en se contentant de formules lapidaires en forme de rappel à l’ordre. La France n’a jamais compté autant d’auditeurs et de gestionnaires de tout poil dans son histoire ; elle n’a jamais disposer d’autant de liquidités, et pourtant l’argent revêt toujours cette qualité mystérieuse propre aux entités vaporeuses dont on ne sait ni d’où elles viennent, ni où elles partent, voletant dans l’air, comme un fantôme qui distribue ses grâces à qui il veut, dans un espèce de brouillard lumineux destiné à voiler la face des bénéficiaires de ses bienfaits. Autant dire que l’argent revêt un caractère religieux, dont il ne faut parler qu’avec les plus extrêmes précautions, comme Yahaveh dont le nom ne pouvait être prononcé et dont il fallait se voiler la face pour le regarder, sous peine de périr immédiatement. Les milliards sont distribués généreusement par l’Etat à tout va, mais sans jamais aucun rapport pour connaître la réalité de ces largesses et surtout leur utilité réelle, sous la forme d’un compte de résultat. L’argent est tellement abondant pour l’Etat, depuis qu’il jouit d’un accès libre aux marchés, qu’aucun gouvernement depuis Maastricht n’a pris la peine de restructurer la dette publique et para publique, malgré les remontrances de la Commission, qui malgré le fait qu’aucune disposition légale n’existe pour ce faire, est endettée à hauteur de plus d’un trillion sur les marchés. Il faut savoir interpréter le langage de nos gouvernants, qui prêchent souvent le faux pour dire le vrai. Ainsi le mythe de l’austérité s’est imposé sous Fr. Hollande et son compère Moscovici, alors même que l’endettement public explosait, à la suite du mauvais exemple donné par N. Sarkozy, et que la France jouissait de taux d’intérêt négatifs, qui auraient dû donner lieu à un plan de réduction massif de la dette. Que nenni, c’est l’inverse qui s’est produit, à tel point que le gouvernement a parfaitement compris qu’il avait carte blanche pour investir dans n’importe quelle lubie idéologique, à commencer par la transition écologique et le véhicule électrique, deux désastres majeurs et autant de gouffres à liquidités, dont nul ne sait d’où elles viennent, ni où elles vont, si ce n’est dans les profondeurs d’un océan sans fond.