La critique de la papauté par M. Guyénot est un peu exagérée. Si vous avec lu Autorité spirituelle et pouvoir temporel, de René Guénon, vous devez admettre que tout empire dépend du sacerdoce, et non l’inverse. Guénon fait justement remonter la déviation de l’Occident à la révolte de Philippe Le Bel. On peut considérer que Poutine a relevé la Russie en s’appuyant sur l’Orthodoxie.

Ce qui semble être ignoré, c’est que, toujours selon Guénon, Jérusalem était un centre spirituel alors en contact avec le « Centre Suprême », par l’intermédiaire de l’Ordre du Temple que Philippe Le Bel a justement détruit. Les Croisades avaient un sens non seulement civilisationnel, mais spirituel. Le sionisme est la récupération de ce centre spirituel par la « contre-initiation », qui remonte à la figure inquiétante de Sabbatai Zevi.

Par ailleurs, il semblerait que la France ait toujours été en première ligne des rapports Orient - Occident. On retrouve cette fonction de Saint Louis à Napoléon ; elle explique la « lettre aux Français » d’un certain Ab-El Kader. Le destin d’Alain Soral n’y est peut-être pas étranger non plus…