Je réponds à Francky et Bisimilaye sur une question importante
directement liée à l’exposé de Xavier Moreau.
Voici donc des informations que vous trouverez sur Géopolitique Profonde et aussi dans la Grande Presse.
Le bras de fer économique s’intensifie et la superpuissance américaine n’hésite plus à brandir l’arme des sanctions financières avec une audace sans précédent.
Le Trésor des États-Unis impose désormais des mesures punitives à tout établissement bancaire étranger qui oserait soutenir l’industrie militaire russe.
L’effet est immédiat et mondial : de la Chine à Dubaï, les banques se détournent en masse de la Russie, craignant de perdre l’accès vital à l’économie américaine.
Les banques chinoises et turques, auparavant nœuds cruciaux du réseau financier russe, se replient sous la pression.
Même les pays traditionnellement neutres comme les Émirats Arabes Unis marquent leur distance avec les oligarques russes.
Le message de Washington est clair et implacable : tout soutien à l’effort de guerre russe se verra couper les ailes par l’exclusion du système financier américain.
Cette stratégie d’isolement, décrite comme un "mécanisme de dissuasion" redoutable, force chaque pays et entreprise à un choix draconien : commercer avec la Russie ou accéder à l’économie américaine.
Les effets se font sentir rapidement, avec une chute notable du commerce entre la Russie et ses partenaires clés comme la Chine et la Turquie (recul de 30 % sur un an au premier trimestre 2024).
On a notamment observé ce phénomène en février avec la principale banque chinoise pour les importateurs russes, la Zhejiang Chouzhou Commercial Bank, qui a annoncé bloquer des paiements liés à la Russie.
En parallèle, Moscou se débat pour maintenir ses approvisionnements en technologies essentielles, s’efforçant de contourner les sanctions grâce à des intermédiaires en Asie et dans l’ex-bloc soviétique.