Dissoudre et coaguler, ou Macron alchimiste
20 juin 2024 22:35, par Sima YiL’article indique que pour avoir des élus, il est nécessaire d’obtenir 50% des voix + 1 (sous entendu les élections législatives).
En démocratie réelle et concrète, c’est la majorité absolue qui remporte la donne. Dans les "démocraties occidentales", on tombe dans le registre de la majorité relative, soit les plus hauts scores du second tour en cas de ballotage favorable, voire plus de 50 % des suffrages exprimés et validés lors du premier tour.
En France et dans l’ensemble des "démocraties" occidentales au rabais, la minorité impose sa loi et son diktat puis qu’il suffit d’obtenir le score le plus fort au second tour (majorité relative), et ce, peu importe la part des suffrages exprimés, du taux d’abstention, des % des bulletins blancs ou annulés.
On est très éloigné de l’idée que c’est la majorité qui s’impose à la minorité. Les élections législatives ont l’apparence d’une démocratie qui s’exprime à travers la votation des électeurs, mais en réalité, si la majorité rejette le candidat de quelque manière que ce soit, cette intention n’est pas prise en compte.
On devient législateur dès lors que la minorité des suffrages exprimés et validés vous accorde une préférence relative se rapportant aux adversaires qui ont recueilli moins de suffrages que le détenteur su score le plus haut, et ce, peu importe la masse imposante du rejet exprimé et non-exprimé (il n’existe pas de bulletin figurant le rejet ou l’abstention et les votes blancs ou nuls sont, in fine, décomptés du résultat final tout en gonflant proportionnellement et fictivement le pourcentage des uns et des autres.
Le système électoral des démocraties occidentales est un grand théâtre des illusions où l’apparence tient lieu de vitrine et d’apparat, le tout agrémenté d’un décorum politico-médiatique qui produit un effet hypnotique puissant agissant comme un nettoyage de cerveaux embrumés qui ne résistent pas aux grand-messes étourdissantes faisant passer les vessies pour des lanternes.