Pierre Jovanovic – Revue de presse papale… avec Dieu(donné)
10 juillet 2024 18:20, par momo
C’est facile à expliquer les pertes des banques centrales. C’est aussi arrivé à la banque de France. La remontée des taux d’intérêt, pour essayer de juguler l’inflation a entraîné un krach obligataire (eh oui les médias mainstream n’en ont pas parlé, mais il a bien eu lieu, lorsque les taux montent, les obligations à taux fixe baissent). La perte n’est que latente, si on revend à l’échéance, il n’y a pas de perte en capital, celui qui conserve l’obligation ne touche qu’un intérêt moindre que celui des conditions de marché actuelles, la perte est en quelque sorte lissée dans le temps. Mais parfois les banques sont obligées de vendre avant l’échéance, par exemple si beaucoup de clients veulent retirer leur fonds. Là elles doivent vendre et constater immédiatement la totalité de la perte, et si elle en encaissent trop de pertes, eh bien elle font faillite et tous les clients de la banque sont ruinés. Pour éviter cela, les banques centrales rachètent aux banques avant l’échéance, au taux nominal. Ce sont donc les banques centrales (et donc en définitive les contribuables) qui encaissent les pertes. La banque c’est vraiment un business formidable, quand il y a des bénéfices ils sont pour les actionnaires et quand il y a des pertes, elles sont pour les contribuables.