Grossier ? Et après ? Mois, je préfère mille fois avoir affaire à un grossier, un rustre franc et direct, qu’à un des ces faux-cul qui cache son hypocrisie, derrière des propos policés.
Car on l’oublie trop souvent, mais la grossièreté est un mode d’expression, de circonstance. Comme l’ironie ou la colère. La preuve, la grossièreté, ne gagne-t-elle pas la sphère... politique ? D’ordinaire si polie, si hypocrite ???
Qui a ainsi intérêt à dévoyer la langue française ? Qui a intérêt à vouloir canaliser nos modes d’expression ? Et dans quel but ?
D’autant que si quelqu’un s’adresse à vous, de manière un peu vive (vite qualifiée de grossière, par les susceptibles et les émasculés) rien, sinon l’absence de personnalité, ne vous empêche de lui répondre sur un ton égal. Voire même supérieur. On peut parfaitement être bien éduqué, tout en ne se la laissant pas conter. C’est mon cas !
Il faut arrêter ces minauderies, qui nous ont transformés en sous-hommes. Il faut apprendre à revenir à ce que l’on est ou à ce qu’une situation donnée, nous commande d’être. Sans compter qu’une réponse assénée plutôt grossièrement, à un interlocuteur qui vous fait ch*er, a le mérite de le déstabiliser, voire de le rendre muet. Essayez ! C’est jouissif.
Ce qui ne signifie pas, non plus, qu’en d’autres circonstances, il ne faille pas privilégier un langage plus amène. Amen !