Pourquoi le Hamas n’a d’autre choix que de détruire Israël
31 janvier 23:29, par Koussikoussa:L’Islam est d’Ares,le Capitalisme d’AphroditeLe piège du terrorisme s’est refermé sur Bush comme un loup referme ses crocs sur sa propre patte en croyant se libérer du piège. L’Amérique, ivre de vengeance après le 11 septembre, s’est condamnée à un combat où la victoire est impossible. L’Empire contre les ombres mouvantes du désert : la disproportion du choc devait garantir son issue. Mais les armées les plus puissantes de l’histoire s’empêtrent dans la traque d’un fantôme, d’un mollah borgne, d’une poignée de fedayins invisibles.
La seule réponse intelligente au 11 septembre : traiter les terroristes comme de vulgaires criminels. Qu’Interpol s’en charge, qu’on les traque dans le silence des enquêtes et non sous les bombes et les discours enflammés. Le terrorisme prospère sous les projecteurs. L’élévation du combat en croisade, la guerre contre un concept, c’est le rêve de tout prêcheur de guerre sainte. Là où il fallait couper l’eau au poisson, on lui a creusé un océan.
Tant que le terroriste se fond dans la foule, il est insaisissable. Ce n’est pas la force brute qui l’élimine, mais l’isolement, la rupture de ses liens vitaux avec ceux qui le protègent, le financent, l’admirent. L’IRA a perdu quand elle a cessé d’incarner une cause populaire. La Bande à Baader et les Brigades Rouges sont tombées quand leurs propres partisans les ont vus comme des dangers plutôt que des héros. Mais Israël, l’Algérie, l’Amérique s’obstinent à croire qu’on écrase une idée avec des missiles.
Alors, on a sorti Saddam du chapeau. Qu’il ait été un tyran, qu’il ait torturé, gazé, massacré, qui s’en souciait le 10 septembre ? Il n’était qu’un dictateur de plus dans une région qui en regorge. Mais Bush, pris au piège de sa promesse de vengeance, avait besoin d’un trophée. Ben Laden restait insaisissable ? Saddam ferait l’affaire. Si ce n’était lui, c’eût été la Syrie ou l’Iran. La roue du bouc émissaire tourne, toujours