La franc-maçonnerie est Satanique non pas parce qu’elle adore un démon à cornes (quoi que..), mais parce qu’elle suit l’archétype de Lucifer, porteur de lumière, celui qui, dans la Genèse, prend la forme du serpent. Pour l’Église, ce serpent est l’Adversaire, le tentateur, le menteur, l’origine de la chute. Mais dans la lecture gnostique et maçonnique, il devient l’initiateur, le libérateur, celui qui brise l’ordre imposé par un Dieu considéré comme tyrannique. C’est pourquoi le serpent est un symbole récurrent dans les degrés maçonniques : il mène à la connaissance interdite, à l’élévation de l’homme contre Dieu, dans une inversion totale des repères chrétiens. Lucifer est Satan pour l’Église ; pour les initiés, il devient un modèle, parfois même confondu volontairement avec Jésus Lui Même.
C’est là que tout bascule. Jésus n’est pas, pour la foi catholique, un porteur de lumière — Il est la lumière. Il n’est pas un guide initié, mais Dieu incarné, le Verbe fait chair. Et cette vérité détruit toute la structure maçonnique, car elle affirme que le salut ne vient pas d’une connaissance cachée, mais d’un Dieu révélé.