En France, le premier président de la Vème République a passé ses cinq premières années au pouvoir avec les pleins pouvoirs conférés par l’état d’urgence. Je ne vois qu’on ai pu à l’époque ou qu’on puisse rétrospectivement prétendre que cette mesure se rapprocha de près ou de loin des pleins pouvoirs conférés à Hitler, ni surtout à la pratique de ces pleins pouvoirs (il n’a fallu que 24h au caporal autrichien pour outrepasser le cadre légal des pleins pouvoirs).
On peut contester l’opportunité de cette NDAA. On peut également remettre en cause son principe même, surtout dans un état où 51 constitutions (la fédérale et celle de chaque état) garantissent les libertés civiles et individuelles.
Cependant, comparer cet acte exécutif improprement appelé "décret-loi" (en France on parle plus justement d’ "ordonnance" : il ne s’agit pas d’une mesure s’imposant au législatif par l’exécutif fédéral ; ici comme là-bas, il faut après un certain délai que le parlement confirme ou rejette la mesure) à la prise irrégulière (le vote des pleins pouvoirs de 1933 s’est fait à l’extrême-limite de la légalité et aurait dû être invalidé immédiatement sans la pression physique et violente des S.A.) et surtout à l’exercice illégal du pouvoir par Hitler et le NSDAP est une idiotie. Une idiotie caractéristique de l’outrance des libéraux amérique-uniens (le genre qui traitent de "fasciste" un panneau indiquant "interdiction de stationner" devant une sortie de pompiers), que je ne suis malheureusement pas tellement surpris de voir relayée par Solidarité & Progrès...