Après la mise sur la touche de Jean-Marie Le Pen, une enquête révèle que l’électorat du Front national est divisé sur cette décision du bureau exécutif du parti.
53 % d’entre eux approuvent l’exclusion du fondateur du FN, selon un sondage Ifop pour Le Figaro [1]. 25 % se disent indifférents à cette sanction, 22 % la désapprouvent.
Plus généralement, au sein de l’ensemble des électeurs, tout sensibilité confondue, 51 % se disent indifférents à cette sanction, 38 % sont d’accord avec le bureau exécutif du FN, 11 % contre. Cette marginalisation du président d’honneur du parti, sur laquelle tablent Marine Le Pen et Florian Philippot, pour attirer de nouveaux électeurs va-t-elle porter ses fruits ? 85 % déclarent que non. Seuls 14 % pensent que cela pourraient les inciter à franchir le pas et glisser un bulletin FN dans l’urne.
Une tentative de « normalisation » du parti de Marine Le Pen qui n’a pas convaincu le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui, à l’occasion la sortie de son livre À gauche, les valeurs décident de tout (sic), a déclaré :
« Si le Front national arrive au pouvoir, il appliquerait son pouvoir et raccompagnerait à la frontière quatre millions de Français musulmans. Cela provoquerait des tensions énormes, on ferait la chasse à tout ce qui est maghrébin, comme on le fait à Mantes-la-Jolie. On s’attaquerait à une partie de notre population ! »
En se présentant comme le dernier rempart pour sauver les musulmans du FN, le Parti socialiste aspire à retrouver pour l’élection présidentielle de 2017 le taux de 93 % des adeptes de l’islam votant pour le candidat Hollande, comme en 2012.