Avertissement
Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas féministes que nous cautionnons la violence faite aux femmes par les frustrés et les primitifs de tout poils.
D’ailleurs, dans la Bible du Macho, figure en premier lieu la défense des femmes, de la mère à la jeune fille. La défense du faible en général, un héritage du temps des chevaliers, et qui se perd.
Ce n’est donc pas le macho qui va harceler une femme dans la rue, ou la coincer dans un métro bondé pour la peloter. Ces pratiques sont celles d’hommes perdus entre l’injonction « sexualiste » (la seule liberté accordée par le Système avec celle de consommer), et l’injonction féministe : regarde avec les yeux, mais ne touche pas. Un instinct stimulé en permanence qui devra être aussitôt enfermé dans sa cage. Tous les hommes n’ont hélas pas la force morale de dominer leur instinct sexuel.
Les harceleurs sont aussi des victimes, celles d’un dérèglement moral généralisé, d’une licence des mœurs autorisée, mais avec laquelle ils ne savent pas « jouer », n’en possédant pas les codes sociaux. Les primates sont punis, les malins peuvent en profiter.
Et les PDG qui mettent la pression à une jolie subalterne ? Et les collègues appétissantes de Denis Baupin ? Ce ne sont pas des primates, nous rétorqueront les féministes. Exact, mais là, le problème est aussi social que sexuel.
Un jour où le métro de Mexico était bondé, Angelica Hernandez, 30 ans, a senti avec dégoût des mains baladeuses. Désormais, si cela lui arrive, elle sortira sa nouvelle arme : un sifflet, distribué cette semaine par la municipalité.
- Toutes les femmes n’auront pas forcément besoin d’un sifflet anti-harceleur
Dans la file d’attente à l’entrée d’une station de métro, cette psychologue attend son tour juste avant un rendez-vous avec un patient. Cette fois elle ne veut pas acheter de ticket mais recevoir l’un des 15 000 sifflets proposés par la ville dans le cadre de sa campagne contre le harcèlement sexuel.
L’objectif est « de passer du silence (à propos des agressions sexuelles, ndlr) au bruit », explique Patricia Mercado, secrétaire du gouvernement de la capitale mexicaine.
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Angelica Hernandez n’a pas oublié le jour où elle subi ces attouchements, dans un wagon bondé de ce métro que 5,5 millions de personnes empruntent chaque jour.
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Maintenant, avec ce sifflet, « j’espère que les autorités viendront, (car) souvent elles n’interviennent pas », malgré la présence de 1 885 policiers dans le métro, dit-elle.
Consciente du problème, la municipalité a déjà créé des wagons réservés aux femmes mais dans certaines stations et aux heures de pointe, les agresseurs parviennent toujours à se faufiler.
Quand le maire, Miguel Angel Mancera, a annoncé en mai son programme de distribution gratuite de sifflets, des centaines d’internautes se sont moqués de lui sur les réseaux sociaux, critiquant notamment qu’avec cette méthode, on demandait aux femmes d’assurer elles-mêmes leur sécurité.
Mais l’édile a persisté, conscient que la campagne pouvait aussi servir à rendre visible le problème du harcèlement de rue.
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- Distribution de sifflets contre le harcèlement, dans la station de métro de Pantitlan, à Mexico, le 6 juillet 2016
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Entre janvier 2014 et juin 2015, 274 meurtres de femmes ont été commis à Mexico, selon l’Observatoire citoyen du féminicide.
Et sur l’année 2015, 1 800 agressions sexuelles dans un espace public ont été dénoncées, dont 24% dans le métro, selon une enquête officielle. Le nombre réel d’agressions pourrait être bien plus élevé car beaucoup de victimes n’osent pas les rapporter.
Ce problème « est lié à la structure de sociétés où on établit que les femmes ont moins de valeur », souligne Margarita Argott, de l’Institut des femmes du gouvernement local.
- La bimbo nationale Luz Elena Gonzalez aura probablement besoin d’un gros sifflet