La Thaïlande a été en proie à des conflits politiques depuis plus d’une décennie. Lors de l’ascension et de la chute du politicien soutenu par les États-Unis, Thaksin Shinawatra, il y eut de nombreuses manifestations et contre-manifestations, ainsi que deux coups d’État militaires visant à déloger le despote et ses réseaux politiques et paramilitaires profonds, des épisodes de violence impliquant des terroristes lourdement armés, déployés par Shinawatra dans le but de se maintenir au pouvoir.
Au cours de chaque épisode de violence, Shinawatra – reconnu coupable par la justice thaïlandaise de meurtres de masse et de crimes – et ses mandataires armés ont reçu divers niveaux de soutien de la part de leurs bailleurs de fonds occidentaux.
Tout d’abord, ils ont bénéficié d’un black-out médiatique dans tous les réseaux de presse occidentaux. On se souvient du fameux reportage diffusé par Dan Rivers sur CNN, dans lequel il part à la recherche des hommes armés de Shinawatra, connus localement comme les hommes en noir, dans sa tentative de prouver que leur existence n’est qu’une invention de l’armée thaïlandaise prise comme prétexte pour la répression.
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Des montages similaires ont été exécutés ailleurs dans le monde – en particulier en Syrie – où les services de presse occidentaux ont joué un rôle direct dans la dissimulation de l’existence, la nature et les activités de groupes terroristes opérant au nom des objectifs géopolitiques occidentaux.
Ensuite, un vaste réseau de prétendues organisations occidentales de défense des droits de l’homme a été engagé dans une campagne biaisée, motivée politiquement, pour dépeindre Shinawatra et ses partisans comme des victimes de violations des droits de l’homme, et ceux qui tentent de rétablir la paix et la stabilité dans le pays, comme violant les droits de l’homme.
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- Thaksin Shinawatra
Au cours de ces six mois, des groupes comme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont condamné les manifestants pour entrave à la démocratie. Pire encore, la violence régulière menée par les partisans de Shinawatra contre les manifestations, dans une tentative d’écraser violemment la dissidence, a été catégoriquement ignorée par ces mêmes défenseurs des droits de l’homme.
Au total, 20 manifestants mourront, des centaines d’autres seront mutilés au cours de fusillades depuis des voitures, d’attaques à la grenade et de tentatives d’assassinat provoquant la mort de l’un chef des protestataires, et cela de manière quasi quotidienne. À ce jour, la responsabilité n’a jamais été attribuée aux partisans politiques de Shinawatra.
Par contre, le gouvernement militaire étant finalement intervenu pour mettre fin à l’escalade de la violence et évincer les Shinawatras du pouvoir, a sans arrêt été condamné par ces ONG pour avoir contenu les organisations politiques et paramilitaires de Shinawatra.
Il y a peu de temps, le Bangkok Post, le journal anglophone thaïlandais, titrait : « Amnesty demande la libération des militants étudiants » et écrivait :
Amnesty International a demandé aux autorités de libérer un groupe de 20 militants, pour la plupart des étudiants, arrêtés pour des rassemblements politiques et la distribution de matériel de lecture inappropriée aux gens, la semaine dernière.
L’organisation a posté un message sur son site Web, exigeant que les autorités libèrent les manifestants.
Le représentant d’Amnesty International pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, Champa Patel, a écrit sur le site : « Ces tactiques brutales représentent les plus récentes d’une série d’actions dont l’objectif est de museler la dissidence de la part des autorités militaires thaïlandaises » .
Amnesty a omis de mentionner que ces 20 activistes sont membres du soi-disant Mouvement pour une nouvelle démocratie et sont en fait directement reliés au régime déchu de Thaksin Shinawatra.
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Amnesty International et d’autres organisations qui forment un vaste réseau d’ONG soi-disant humanitaires, ont fait des déclarations et protesté contre le gouvernement thaïlandais, presque chaque semaine depuis le coup d’État de 2014. Tandis que jusqu’à la veille du coup d’État, alors que la violence se déchaînait, ces mêmes organisations sont restées silencieuses quand c’était Shinawatra qui écrasait les dissidents.