Les pays arabes ont renoncé à l’idée de soumettre un projet de résolution condamnant le programme nucléaire israélien à la session annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui aura lieu la semaine prochaine à Vienne.
Selon des sources diplomatiques, les pays arabes envisageaient de mettre au vote un texte appelant l’Etat hébreu à se joindre sans délai au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Or, au dernier moment, ils ont renoncé à cette initiative.
D’après les diplomates arabes, ce revirement s’explique par le désir des pays proche-orientaux d’établir "une atmosphère de confiance" avec Israël en prévision d’une conférence internationale sur la dénucléarisation de la région.
Ce forum, qui doit réunir des dizaines de pays et d’organisations internationales, est prévu pour 2012.
Les pays arabes avaient à plusieurs reprises évoqué la question des sites nucléaires israéliens lors des conférences internationales de l’AIEA. A l’heure actuelle, ces sites ne sont pas contrôlés par l’Agence, et leur état technique est inconnu.
Les voisins d’Israël sont particulièrement préoccupés par le réacteur de Dimona (sud) qui, selon les spécialistes, a depuis longtemps épuisé son potentiel et doit être arrêté pour des raisons de sécurité.
Mis en exploitation au milieu du XXe siècle, ce réacteur figure parmi les ouvrages les plus secrets d’Israël. D’après certains experts, il est utilisé à des fins militaires.