Alexis Théas estime que la Commission encourage un appel d’air aux migrants : au lieu de traiter la question, elle accroîtrait le problème pour se poser en rempart ultime face aux États.
« Au total trois millions de personnes supplémentaires devraient arriver dans l’Union européenne » de 2015 à 2017, révèle aujourd’hui la Commission européenne, dans son rapport de prévisions économiques. Selon elle, l’impact de cette arrivée devrait être « faible mais positif ». [...]
En 2015, un spectaculaire basculement idéologique est intervenu. [...] L’ouverture inconditionnelle fait désormais partie d’une stratégie de la Commission. Quand M. Juncker exigeait des Européens qu’ils se répartissent les migrants par quotas, il était dans une logique de pouvoir. La Commission est en quête d’un nouveau rôle, absolument décisif, s’attribuant un pouvoir colossal, sans équivalent historique, celui de plate-forme de répartition des populations sur tout le continent. Alors que le marché unique est achevé, elle tente ainsi de se replacer au cœur du processus de décision européen.
Enfin, à long terme, dans une Europe en crise, l’acceptation voire l’encouragement de mouvements considérables de populations vers le vieux continent sont vécus comme un levier de relance du rêve européen : puisque les passions nationales ne s’effacent pas d’elles-mêmes, les flux migratoires massifs, grâce à l’arrivée de nouvelles cultures, nouveaux modes de vie en Europe, vont contribuer peu à peu à l’effacement des vieux réflexes nationaux au profit d’un homme nouveau, vierge, propice à l’émergence d’une culture européenne multiple et fondée sur la diversité. Dans le même texte du 3 juin 2003, la Commission en appelait à « un engagement clair à promouvoir des sociétés pluralistes ».
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Le commissaire européen Pierre Moscovici en plein exercice de marketing immigrationniste sur RTL le 9 novembre 2015 :