Nicolas Sarkozy a perdu une nouvelle bataille judiciaire. La cour d’appel de Paris a rejeté, lundi [8 octobre 2018], son recours contre le réquisitoire du Parquet national financier (PNF) qui réclamait son procès dans l’affaire de « corruption » et de « trafic d’influence » à la Cour de cassation révélée par des écoutes téléphoniques.
Dans ce dossier, l’ex-chef de l’État est poursuivi pour avoir, début 2014, tenté d’obtenir auprès d’un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations secrètes, en marge de l’affaire Bettencourt – dans laquelle il avait bénéficié d’un non-lieu en 2013 –, en échange d’un coup de pouce pour qu’il décroche un poste à Monaco.
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Convoqués à l’audience le 25 juin, les avocats de Nicolas Sarkozy, Jacqueline Laffont et Pierre Haïk, ont de nouveau contesté la validité des retranscriptions des écoutes de conversations entre Thierry Herzog et lui, interceptées dans l’enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de 2007 où l’ex-président est mis en examen pour « corruption passive ». Selon les conversations enregistrées, Nicolas Sarkozy semblait s’engager à intervenir en faveur du magistrat pour lui obtenir le poste convoité, que ce dernier n’aura finalement pas.
Au dernier moment, l’ancien président avait renoncé à ces démarches, revirement attribué, selon les enquêteurs, au fait que Thierry Herzog et lui comprenaient que leurs téléphones non officiels, dont celui ouvert sous le fameux nom de Paul Bismuth pour l’ex-chef de l’État, étaient surveillés.