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Alexis Tsipras maintient le référendum de dimanche et appelle à voter "non"

Les ministres des Finances de la zone euro ont exclu toute discussion sur un nouveau plan d’aide pour la Grèce avant de connaître le résultat du référendum, a affirmé Peter Kazimir, le représentant slovaque de l’Eurogroupe, après une conférence téléphonique d’environ une heure.

"L’Eurogroupe est uni pour décider d’attendre le résultat du référendum avant la poursuite des discussions", a indiqué M. Kazimir, sur son compte Twitter. "Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs", a-t-il ajouté dans un second tweet.

Les ministres de l’Eurogroupe se sont entretenus brièvement mercredi, au lendemain de l’expiration du deuxième plan d’aide à la Grèce, qui est en défaut de paiement pour ne avoir remboursé mardi quelque 1,5 milliard d’euros dus au Fonds monétaire international (FMI).

Confronté à d’importants besoins de financement, Athènes a demandé un nouveau plan d’aide sur deux ans permettant de couvrir ses besoins, soit environ 30 milliards d’euros, tout en restructurant sa dette. Une demande dont la zone euro veut bien discuter, mais seulement après dimanche.

Les ministres des Finances se sont donc alignés sur la position de Berlin, qui refuse toute discussion sur un nouveau plan d’aide avant le référendum dimanche en Grèce sur la proposition faite la semaine dernière par les créanciers du pays, UE et FMI.

Déçu, Tsipras maintient le référendum

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est adressé à ses concitoyens dans une allocution télévisée mercredi après-midi, les invitant à voter non dimanche au référendum sur les propositions des créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI). S’il a déclaré être "déçu par l’Europe", il affirmé que le référendum ne posait pas la question de la sortie ou non de la Grèce de la zone euro. M. Tsipras a également confirmé que le gouvernement grec resterait à la table des négociations.

"Le non ne signifie pas une rupture avec l’Europe mais le retour à l’Europe des valeurs, le non signifie une forte pression" pour continuer les négociations a déclaré Alexis Tsipras.

Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement grec pourrait alors défendre de meilleurs termes de négociation pour le peuple. "Un verdict populaire est plus fort que la volonté d’un gouvernement", a-t-il lancé. "Je vous invite à m’accompagner dans ces nouvelles négociations et à écrire un nouvelle page de démocratie viable".

Il s’est dit déçu du soutien européen, ayant l’impression d’avoir manqué de temps, raison pour laquelle il a décidé de donner le droit de voter à chacun.

M. Tsipras a conclu en remerciant les Grecs de leur honnêteté, s’engageant à trouver une solution rapide et assurant et que ni les salaires, ni les retraites seraient perdus. Il a également exhorté les Grecs à ne pas faire sortir les capitaux vers l’étranger, alors qu’un contrôle des capitaux est en place depuis lundi pour éviter un effondrement bancaire.

Le Premier ministre grec s’oppose frontalement avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a appelé lundi les Grecs à voter oui, peu importe les termes de la question posée au référendum, de sorte à envoyer un message politique fort pour le maintien de la Grèce dans la zone euro et l’Union européenne.

L’allocution télévisée de M. Tsipras est intervenue à peine une heure avant la tenue d’une vidéo conférence des ministres des Finances de la zone euro dédiée à la Grèce. L’Eurogroupe doit se positionner sur la demande d’un nouveau soutien financier pour Athènes, formulée mardi après-midi, à hauteur de 30 milliards d’euros étalé sur deux ans au titre du Mécanisme européen de stabilité (MES).

Dans la journée, le gouvernement grec avait confirmé avoir soumis à ses créanciers de nouvelles propositions (voir ci-dessous) pour trouver un terrain d’entente afin de gagner leur soutien. Ces nouvelles propositions n’ont visiblement pas trouvé d’échos favorables.

Les nouvelles propositions de Tsipras à l’UE

Dans une nouvelle lettre adressée aux créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI), le Premier ministre Alexis Tsipras était prêt à céder aux exigences des institutions moyennant quelques amendements, additions ou clarifications, rapporte mercredi midi le Financial Times. Dans cette lettre, dont le quotidien a pris connaissance, le gouvernement de gauche grec se dit préparé à accepter la liste d’actions prioritaires dressée par les créanciers, dans le document publié sur le site internet de la Commission européenne dimanche.

Ce texte servirait alors de base à un accord sur une nouvelle aide financière pour le pays, notamment via le Mécanisme européen de stabilité (MES), dont une demande a été introduite par le gouvernement grec mardi après-midi. M. Tsipras conditionne toutefois l’aval à ce document à certains amendements "concrets, respectant la robusté et la crédibilité du design de l’ensemble du programme".

Athènes serait dès lors prêt à plier sur les réformes de la TVA, tant qu’une ristourne de 30% est accordée aux îles helléniques pour compenser leurs désavantages. L’âge de la pension pourrait être reportée à 67 ans en 2022, au lieu d’octobre prochain. Enfin, l’indemnité de solidarité pour les pensionnés les plus défavorisés devrait aussi disparaitre plus tardivement.

La France et l’Allemagne s’opposent

Alors qu’Angela Merkel a fermement exclu mercredi de chercher "un compromis à tout prix, l’avenir de l’Europe n’étant pas en jeu", le président français François Hollande a exhorté mercredi Athènes et ses partenaires européens à parvenir "tout de suite" à un accord.

"Il faut être clair, l’accord, c’est tout de suite ! Il ne pourra pas être différé. Ca fait tellement de temps qu’on parle de cet accord, il faut qu’il vienne", a lancé le chef de l’Etat devant la presse, laissant poindre son agacement devant les nouvelles péripéties des négociations.

Cette divergence de point de vue de la part de l’Allemagne et la France risque en tout cas de ne pas aider dans une sortie de crise, vu le poids joué par ces deux nations dans la zone euro.

 

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49 Commentaires

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  • #1219397

    Je pense qu on devrait demander à Goldman Sachs de rembourser la dette de la Grèce ????
    what else ?
    On verra bien le résultat de ce référendum.......

     

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  • #1219417

    Tsipras a déjà fait savoir que, même si le « non » l’emportait, il continue à négocier avec l’UE.
    A quoi rime cette mascarade ?
    Les intérêts de l’oligarchie grecque et de la petite-bourgeoisie, se poursuit et perdure dans ce prétendu référendum.
    Tout ce qu’on nous raconte par ailleurs, c’est de la propagande de pseudos intellectuels mandarins, rabatteurs d’opinion en faveur du système.
    Une fois cela bien compris, il faut l’insérer dans la géostratégie.
    Washington redoute une sortie de la Grèce qui par contagion pourrait donner des ailes au Portugal, l’Espagne et l’Italie, cela ruinerait les plans US dirigés contre la Russie et la situation en Ukraine, la crise Ukrainienne a été voulue pour enchaîner encore un peu plus les états européens à la politique de l’empire, l’Europe étant le seul concurrent sérieux des US, pour s’accaparer les derniers marchés solvables de la planète, l’Europe sérieusement sonnée est presque KO.
    Comprendo amigo ?

     

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    • Non, l’Empire compte chasser la Grèce de l’Europe et la mettre à la rue littéralement afin d’offrir aux autres Européens le spectacle grandiose de sa misère "bien méritée", qui ira jusqu’à la famine généralisée d’un niveau somalien, pour faire accpter ailleurs le rationnement qui ira croissant. En plus, avec un Grexit, on aura le prétexte idéal voulu pour expliquer une autre et pire récession économique dans toute l’Europe.

       
    • A Miville

      c’est exactement ce qu’a dit hier Attali sur la TSR ; "petit probleme les Grecs" "ou ils restent ou ils sortent et ils vont bruler et ca montrera l’example aux autre qui voudraient sortir"....infames ces Sionistes Francais (en France pardon)

       
    • Je doute fort que la Russie laisse tomber la Grèce, on n’est pas dans un film d’Al Capone.
      Cela est très net, ce référendum, c’est de la poudre aux yeux.
      Tsipras est chef d’état le peuple à voté pour un changement, qu’il applique donc son programme au lieu de tortiller du croupion.
      L’Argentine et l Islande n’ont pas fait tant de pirouettes, elle ont tout mis sur la table.
      De plus la Grèce regorge de pétrole dans son sous sol et a une des première flotte du monde.
      Mais encore une fois tout cela n’est qu’un mythe, la Grèce en l’état actuel ne sortira pas de la cage d’acier.
      Tout le reste n’est que racontars de "trollifiés"qui jouent aux magnifiques !

       
  • #1219438

    que pensez vous ça seras pipé ; un oui sortiras des urnes et voila

     

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  • #1219444

    La Grèce n’est qu’un cobaye de l’oligarchie financière et autres mafieux de tout poils, prêt à foutre le pays dans un chaos total.
    Voila la vérité des "supers" dirigeants non élus européens et de leurs copains banksters corrompus.
    Ils décident de la pluie et du beau temps, en condamnant des populations entières à la précarité de plus en plus forte, des salaires rognés, des retraites menacées, etc ...
    Le tout en demandant des efforts de plus en plus durs et constants.

    Et la France est sur la même voie, de nombreux acquis sociaux vont disparaitre, petit à petit, ou "step by step".
    Les salaires aussi seront inexorablement touchés, notre système de retraite dont on parle de plus en plus ne deviendra qu’un lointain souvenir dans quelques années.
    Les taxes qui fleurissent de partout dès qu’il est possible d’en créer.
    Toujours plus de répression, et de moins en mois de libertés.

    La voila la vérité, l’Europe, c’est un bourbier dont il faut sortir très vite !

    On nous promettait la prospérité, des emplois, de la sécurité mais force est de constater qu’on vit le contraire absolu et qu’on s’est bien foutu de nous !!!

    C’est une constatation très simple !

     

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  • #1219537

    Comme il sait pertinemment que les grecs apeurés et manipulés voteront OUI, il pourra dire qu’il a tout essayé mais que c’est finalement le peuple qui VEUT l’austérité.

     

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  • #1219562

    Oui ou non (N.O.M.), ce sera compris comme un oui à l’euro !

     

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  • "Dans cette lettre, dont le quotidien a pris connaissance, le gouvernement de gauche grec se dit préparé à accepter la liste d’actions prioritaires dressée par les créanciers"

    Donc, Tsipras s’est déculotté, a accepté tout ce qu’il prétendait refuser auparavant, quitte à annuler son référendum. L’Allemagne exige le maintien du référendum. (On ne sait même pas quelle question sera posée d’ailleurs.)
    Si Tsipras perd, il dégage. Si Tsipras gagne, on recommence à négocier... sur la base des exigences de l’UE. Tout bénéf.

     

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  • Est-ce que quelqu’un pourrait me dire quelle sera très exactement la question posée aux grecs lors du référendum, s’il vous plaît ?
    D’avance merci

     

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    • La question devrait être :

      " Acceptez-vous le projet d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l’Eurogroupe du 25/06/2015 et composé de deux parties, qui constitue leur proposition unifiée  ?"

      accompagnée de documents décrivant le programme d’austérité" proposé par l’U.E.

      Ce sont ces documents qui mettent le Conseil de l’Europe en émoi, car dit-il, ils seraient volontairement très embrouillés et hors de portée de compréhension de la majorité des électeurs grecs, voire inexacts.

      Tout le monde sait que l’électeur grec, comme n’importe quel électeur européen, ne comprend que les phrases simples,
      "Union Européenne, bien"
      "Référendum, pas bien"

       
    • #1220385

      @fred89
      "Tout le monde sait que l’électeur grec, comme n’importe quel électeur européen, ne comprend que les phrases simples."
      Ouais ou comme tout être humain qui cherche à vivre sa vie tranquillement, sans essayer d’enfumer son voisin comme essayent de faire les bureaucrates soumis de notre pseudo-civilisation talmudisée jusqu’à la moelle.

       
  • #1220283

    Hier soir très intéressant reportage d’Envoyé Spécial sur la Grèce : on y voit un ancien docker du Pirée raconter tout bonnement que lui et ses copains ne foutaient rien quand le port était administré par les Grecs, et qu’ils se mettaient en grève quand on voulait les forcer à travailler ; depuis que les Chinois ont repris la moitié du port, le trafic a plus que doublé ! Ces flemmards de Grecs sont les premiers responsables de la déconfiture de leur pays ! Ils viennent de vendre une mine d’or très rentable aux Canadiens : comme des africains ils sont devenus incapables de mettre en valeur les richesses de leur sous-sol ! Mais leur véritable mine d’or, c’était l’Europe : dans le reportage on montre le palais royal à l’abandon, alors qu’un panneau indique que l’UE a donné 1,2 million d’euros pour son entretien ! Et tout est à l’avenant . Des flemmards et des magouilleurs, les premiers responsables de ce qui leur arrive, pas du tout victimes de vilains banksters, mais ils ont découragé par leur comportement dégueulasse les meilleurs volontés .

     

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    • @Archilocque



      Des flemmards et des magouilleurs, les premiers responsables de ce qui leur arrive, pas du tout victimes de vilains banksters




      Si c’était vrai, la Grèce ne serait pas en excédent commercial primaire (cf. Jacques Sapir), c’est-à-dire en meilleure situation économique que la France ou les USA !
      Faut pas croire tout ce qu’on te raconte à la télé et, avant de porter des jugements à l’emporte-pièce contre tout un peuple, t’informer de façon plus complète, sur ER par exemple.

       
    • #1220455
      Le Juillet 2015 à 13:26 par Made in Connerie humaine
      Alexis Tsipras maintient le référendum de dimanche et appelle à voter (...)

      @ Archiloque
      Vu à la TV n’est plus un argument de vente, ce qui est chébran c’est l’hyper luxe...

       
  • #1220310

    Le référendum prévu dimanche est inconstitutionnel puisque la constitution grecque exclut du champs du référendum les questions relatives "aux finances publiques". Il sera annulé par le conseil d’état grec vendredi soir..

    Ce qui d’ailleurs et tout à fait dans l’ordre des choses. Le peuple travaille et peine à survivre et n’a pas le temps de s’occuper de questions financières par nature complexes et comportant des données secrètes. Les hommes politiques sont payés pour s’en occuper et prendre leurs responsabilités s’ils échouent, si du moins il y a quelqu’un pour leur rappeler leur responsabilité politique, ce qui semble le cas en Grèce, exemplaire à cet égard, mais ce qui n’est pas le cas pour les politiciens européens, qui flottent dans un monde où tout mécanisme de responsabilité démocratique est absent. Leurs conneries ne seront jamais sanctionnées, alors...

     

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