Le référendum que veut organiser dimanche le gouvernement grec ne correspond pas aux standards fixés par le Conseil de l’Europe, en raison notamment du délai trop court entre l’annonce et sa tenue, a déclaré mercredi le porte-parole de l’organisation paneuropéenne.
« Il est évident que le délai est trop court vis-à-vis de nos standards », a dit Daniel Höltgen, le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjoern Jagland, interrogé par l’AFP.
Les standards évoqués correspondent aux recommandations de la Commission de Venise, organe d’expertise juridique du Conseil de l’Europe, qui sont très suivies en matière constitutionnelle.
« Il y a au moins trois critères où le Conseil de l’Europe a des doutes sur la validité du référendum proposé », a détaillé M. Höltgen.
« Les votants devraient avoir les questions d’un référendum au moins deux semaines avant sa tenue, or ce n’est visiblement pas le cas », a-t-il souligné.
« Du fait de ce délai trop court, il n’y a pas de possibilité d’avoir une observation internationale », a-t-il ajouté, alors que la Commission de Venise recommande d’autoriser la présence d’observateurs étrangers.
« Les questions d’un référendum doivent être très claires et compréhensibles », a-t-il aussi noté, estimant que ce n’était pas le cas à ce stade.
Ce référendum, crucial pour le sort du pays dans la zone euro et l’Union européenne, doit porter sur l’approbation ou non des mesures d’austérité que les créanciers ont soumises au gouvernement d’Alexis Tsipras, pour que le pays puisse continuer de bénéficier de prêts internationaux.