La troisième rencontre des "Amis de la Syrie" se tiendra dans la capitale française, a confirmé mardi à Paris le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero.
"Ce ne sont pas des rumeurs, c’est ce qu’à dit très clairement M. Alain Juppé à Istanbul dimanche dernier. Il faut encore voir la date et les circonstances mais c’est ce qui est prévu", a indiqué M.Valero lors d’un point presse.
Le porte-parole a également précisé que le groupe de travail sur les sanctions envers la Syrie dont la création a été annoncée dimanche par les "Amis de la Syrie" lors de leur 2e rencontre à Istanbul, se réunirait à Paris "dans la quinzaine de jours qui viennent".
Le 1er avril dernier, les "Amis de la Syrie" ont reconnu le Conseil national syrien (CNS), formé par l’opposition anti-Assad, comme le seul représentant légitime du peuple syrien et a décidé de mettre en place un groupe de travail sur les sanctions à imposer au régime Assad, ainsi qu’un fonds de soutien à l’opposition syrienne. Les participants au forum d’Istanbul ont en outre exprimé leur soutien au plan de règlement de la crise syrienne proposé par Kofi Annan, émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon les estimations des Nations unies, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 9.000 morts. Damas indique que 2.000 policiers et soldats syriens ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l’étranger.
La Russie n’a pas pris part à la conférence d’Istanbul, estimant que le règlement de la situation en Syrie relève de la compétence du Conseil de sécurité de l’ONU. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a déclaré mardi que la résolution adoptée par les "Amis de la Syrie" à Istanbul torpillait le plan de règlement de la crise syrienne proposé par M.Annan.