Après Richard Gere, c’est au tour de l’acteur Antonio Banderas de prendre position en faveur des migrants embarqués sur le navire Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva.
Antonio Banderas : « une horreur » que les migrants ne puissent pas débarquer en Europe
Va-t-on assister aux complaintes du Tout Hollywood concernant les navires des ONG pro-migrants bloqués par les autorités en Méditerranée. À la suite de Richard Gere, Antonio Banderas s’est lui aussi ému du sort des extra-européens cherchant à gagner l’Europe.
Dimanche 11 août, tandis qu’il assistait à la conférence de presse de présentation du Gala Starlite, il a déclaré que c’était « une horreur » que le navire Open Arms, affrété par l’ONG espagnole Proactiva et transportant aux dernières nouvelles plus de 150 migrants, soit bloqué au large de l’île italienne de Lampedusa et ne puisse accoster dans un port de l’UE.
Sans surprise, Antonio Banderas s’est aussi fendu du couplet politiquement correct habituel : « Le problème des populismes, de droite et de gauche, réside dans l’impossibilité pour les partis traditionnels de résoudre les problèmes. C’est à ce moment-là que les gens vont aux extrêmes pour voir s’ils trouvent des solutions ».
Comme chez de nombreuses personnalités du monde du cinéma, le couplet anti-Trump était également de mise pour l’acteur espagnol : « aux États-Unis, il y a un président qui veut construire un mur, c’est la solution qu’il propose ». Rien de nouveau sous le soleil hollywoodien…
Antonio Banderas veut un plan Marshall pour l’Afrique
Selon lui, il « existe des solutions réalistes aux problèmes, pas seulement de l’Afrique, mais pour le Nord et le Sud ». Des solutions qui nécessitent cependant « beaucoup de fonds et d’années, probablement des décennies, à la communauté internationale ». De quoi envisager de « planifier un plan Marshall en Afrique, par exemple. »
Quant aux moyens à employer pour y parvenir, Antonio Banderas estime qu’il faudrait « améliorer les communications, conclure des accords avec les pays, respecter leurs cultures et leurs traditions et, en même temps, injecter des fonds pour vivre ». Avant de préciser qu’un tel programme ne serait pas « populaire » car « nous aurions besoin de fonds qui devraient sortir des poches des citoyens des pays développés. »
À commencer par les poches du riche acteur et producteur espagnol ? Antonio Banderas est en revanche rester silencieux en ce qui concerne son éventuelle participation financière.
Pour rappel, dans sa réponse à Richard Gere il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini avait ouvert, non sans humour, une piste de réflexion concernant l’accueil de ces centaines de migrants extra-européens :
« Puisque ce généreux millionnaire a fait part de son inquiétude concernant le sort des migrants de l’Open Arms, nous le remercions : il peut ramener à Hollywood tous les gens à bord, dans son jet privé, et les accueillir dans ses villas. Merci Richard ! »
Une solution sur laquelle pourrait aussi méditer Antonio Banderas.