Des médecins ont lancé vendredi [15 juin 2018] un « appel solennel » aux pouvoirs publics pour la protection des enfants et des ados contre une pornographie à laquelle ils sont exposés de plus en plus jeunes, parfois contre leur gré.
Une meilleure protection des mineurs
Ce cri d’alarme des professionnels de santé a été émis par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof). Ils demandent que la loi sur la protection des mineurs soit fermement appliquée, que des campagnes d’information et de sensibilisation destinées aux enfants, aux ados et aux parents soient régulièrement faites, et que l’information sur la sexualité soit généralisée et renforcée en milieu scolaire.
Pénaliser les sites de diffusion
Le Pr Israël Nisand, président du Collège, aimerait « frapper au porte-monnaie » les diffuseurs. Il propose de rendre obligatoire de donner des coordonnées de carte bancaire pour accéder aux sites X, et d’imposer de lourdes amendes à ceux qui ne s’y plieraient pas. Aujourd’hui, pour accéder aux sites X gratuits, un simple clic sur une case « J’ai 18 ans ou plus » suffit généralement.
Des jeunes consommateurs
Un jeune de 14 à 24 ans sur cinq (21%) dit regarder de la pornographie au moins une fois par semaine (15% chez les 14-17 ans), 9% une fois par jour et 5% plusieurs fois par jour, selon une enquête Ipsos réalisée pour le Fonds actions addictions et deux fondations (pour l’innovation politique et Gabriel-Péri).