Dimanche 26 février 2017, alors qu’il se rendait au meeting de Marine Le Pen à Nantes, un bus de militants a été attaqué au niveau de Treillières, par une cinquantaine de « zadistes » et d’« antifas » cagoulés.
Les militants d’extrême gauche qui ont incendié des pneus sur la 2X2 voies auraient pu provoquer un dramatique accident avant de s’attaquer au bus. Ils ont ensuite pris la fuite, sans qu’aucun d’entre eux ne soit interpellé.
« Ils auraient dû brûler le car »
Commentant ces évènements, Jean-Baptise Ravignot-Méziane, ancien membre du bureau politique de l’UDB, l’Union démocratique bretonne, explique sur le compte Facebook public de Victor Gallou, porte-parole de l’UDB Morbihan, que les antifas « auraient dû brûler le car ».
Victor Gallou s’interrogeait en effet sur les violences commises durant la manifestation contre le Front national, en ces termes :
« Est-ce un bon moyen pour lutter contre la montée du Front National ? J’en doute fort… Très franchement, je pense même que ces actions de l’ultra gauche violente participent en réalité à renforcer le Front national. Si l’on veut empêcher Marine Le Pen d’être présidente de la République, ce n’est pas en allant caillasser le bus qu’on y parviendra, mais en allant convaincre l’opinion que son projet est désastreux, et que nous sommes en mesure d’incarner l’alternative. Mais c’est vrai que c’est un peu plus compliqué que d’aller balancer un coup de barre de fer ou de brûler un pneu… »
Jean-Baptise Ravignot-Méziane, ancien militant UDB donc, est le fils de Sonia MEZIANE, conseiller municipal à la ville de Nantes. Elle fait partie de la majorité municipale. Elle est élue à La Bottière-Doulon en charge de l’égalité hommes/femmes.
Il publie sa prose sous un anonymat très relatif, avec le pseudonyme Jules Rosko. Le lien de l’URL menant au profil est quant à lui intitulé « un flic, une balle ». Malgré ce pseudonyme, ses photos de profil publiques ne laissent planer aucun doute sur l’identité de cette ancienne personnalité politique bretonne.
Une prose dont l’élue municipale serait parfaitement au courant, puisqu’elle poste également des commentaires sur son compte Facebook (capture ci jointe, Sonia Mzn étant Sonia Méziane comme le montre sa photo de profil publique).
Le fils de l’élue de la majorité municipale revendique-t-il l’organisation de la manifestation violente ?
Sur la publication de Victor Gallou, Jean-Baptiste Ravignot-Méziane semblerait par ailleurs revendiquer – au nom de ses amis antifas ? – l’organisation des violences commises dans la manifestation. Répondant à Gaël Roblin, leader de la gauche indépendantiste bretonne qui, lui non plus, ne partageait pas le point de vue de Victor Gallou, Jean-Baptiste Ravignot-Méziane explique :
« C’est nous qui avons organisé la manif d’hier. Sans nous il n’en aurait même pas eu une contre le FN. La honte. »
Et quand Victor Gallou explique qu’il ne « dénonce pas la manif, au contraire. Je remercie les organisateurs et les participants (mes camarades y étaient). Je pense que les organisateurs sont les premières victimes de la bande de casseurs qui viennent foutre le bordel. », Jean-Batiste Méziane de poursuivre : « Bah euh . Pour celle la : Organisateur = Casseur. Donc quand vous ferez des trucs, vous aurez peut être un peu plus de légitimité que ceux comme nous qui choisissent un mode d’expression offensif. »
Selon nos informations, Jean-Baptise Ravignot-Méziane ferait en effet partie des « meneurs » antifascistes sur Nantes, ce dont sa mère aurait parfaitement connaissance.
En compagnie d’une petite dizaine de personnes, il serait à la base de la création et de l’animation de la page « Nantes Révoltée » et de ses multiples pages satellites. Ces dernières, très peu suivies, servent simplement à lancer des appels à manifester que, très habilement, « Nantes Révoltée » ne fait que relayer pour ne pas être considérée comme entité organisatrice.
Important : Suite à notre entretien lundi 27 février vers 12h avec Sonia Méziane (voir ci-dessous), Jean-Baptiste Ravignot-Méziane a effacé deux messages revendiquant, au moins à demi-mot, une responsabilité dans l’organisation de la manifestation.
Cette auto-censure a eu lieu dans l’après-midi du 27/02. C’est tout à fait visible à la réponse désormais sans objet de Victor Gallou. Ce dernier s’adresse d’ailleurs nominativement à « JB ».