Nous sommes chez Laurent Ruquier et ses deux assesseurs, samedi 25 février 2017. Le tribunal politico-médiatique de France Télévisions invite, car il le faut bien – CSA oblige – Philippe Poutou qui représente le NPA, le nouveau parti anticapitaliste. On signale en passant que le trotskisme va bientôt aller sur ses 100 ans.
20e anniversaire du renoncement de la gauche socialiste : Renault-Vilvorde contre Lionel Jospin, 27 février – 7 juin 1997
Vanessa Burggraf, la chroniqueuse blonde, se mélange les pédales sur l’interdiction de licenciement, une réforme que l’extrême gauche demande depuis des lustres. La gauche de pouvoir, elle, argue que c’est pas possible. Le renoncement date de Jospin, en 1997. Le PS vient de gagner les législatives, Chirac nomme Jospin 1er ministre. Trois mois plus tôt, le 27 février, Renault annonce la fermeture de son usine belge de Vilvorde. La gauche hurle, c’est l’amie des ouvriers. Les ouvriers votent PS. On connaît la suite : une fois aux manettes, Jospin recule.
« Je ne crois pas qu’on puisse administrer désormais l’économie. Ce n’est pas par la loi, les textes, qu’on régule l’économie… Tout le monde admet le marché. »
Quatre ans plus tard, en pleine campagne des présidentielles 2002, la gauche de la gauche presse le Premier ministre de faire passer une loi qui permettrait à des salariés virés pour des raisons économiques de contester la décision patronale sur son bien-fondé économique. Concrètement, une grosse boîte qui saque 300 ouvriers pour satisfaire les actionnaires serait attaquable. Mais son revirement de 1997 lui revient dans la poire...
Retour en 2017. Les licenciements massifs se multiplient (voir le site de Jovanovic), plus personne ne parle de les interdire. Tout finit en cirque médiatique.
(Si la vidéo ne se lance pas, la visionner ici.)
C’est dur pour la gauche, pour les employés, mais la scène est symbolique de la fonction de la télé : l’information politique a laissé place au divertissement. Le débat se fera donc ailleurs. À ce propos, un petit graphique qui devrait faire réfléchir les patrons de chaînes :
Rien de tel qu’une petite courbe qui tue. La télé a perdu les jeunes, la gauche a perdu les ouvriers. Il ne reste plus au PS que le chaos et le chantage au FN pour exister, soit des cartes pourries. C’est la France qui paye les pots cassés des stratégies dangereuses d’un parti en décomposition.
Nous sommes à Nantes, samedi 25 février 2017. Marine Le Pen prépare son meeting, les antifas protégés par la justice socialiste mettent la ville à sac, et attaquent les militants pacifiques. Le vrai fascisme est là, il n’y a pas de doute. Les mots ne suffisent plus à travestir les faits.
La très constructive stratégie du PS en images :
No comment !
Le Parti socialiste, malgré sa domination culturelle sur les médias, est vomi pour son choix du chaos par le peuple. Qu’on ne s’y trompe pas : les manifestants qu’on voit sur les images ne sont pas le peuple. Ce sont des nervis du pouvoir profond. Les militants du FN sont le peuple, les policiers sont le peuple, les étudiants qui bossent pour s’en sortir sont le peuple, pas ces sociaux-traîtres qu’on voit sur les images et qui essayent de monter les Français les uns contre les autres.
Preuve que la gauche va mal, elle convoque les fonds de tiroir pour essayer de sauver ses fesses. La dernière blague venue d’en haut c’est la lettre publiée par le JDD de Christine Angot à François Hollande, le président irresponsable qui a déserté son poste depuis des mois. Le président des 250 morts et des 1 000 blessés. On n’a pas pour habitude de promouvoir la Vacuité au style de collégienne, mais l’actu c’est l’actu...
« Regardez le nombre de gens qui ne savent pas quoi voter. On est 51% Monsieur le Président. A ne pas savoir quoi faire. Il y a ceux qui disent qu’au deuxième tour ils feront bloc et qu’ils voteront contre Marine Le Pen, mais qui ne savent pas quoi voter au premier tour. Ils ne peuvent voter pour aucun de ceux qui se présentent. Et ils ne veulent pas voter contre. Ils ne veulent pas faire de l’épuration. Sarkozy a été éliminé, Juppé a été éliminé, Valls a été éliminé. Ce n’est pas la presse qui a fait ça, contrairement à ce qu’on raconte, ce n’est pas la presse qui détruit, c’est bien cet instinct français de flinguer celui qui a des chances de l’emporter pour lui apprendre à vivre. Vous, c’est encore autre chose. Le 1er décembre, quand vous vous êtes retiré, vous n’aviez aucune chance de l’emporter. Maintenant vous en avez une. Vous en avez une, parce que le pays affronte un double danger.
Dans les situations exceptionnelles, vous avez toujours été à la hauteur. Même ceux qui vous ne vous aiment pas le reconnaissent. A moins d’être vraiment de mauvaise foi. La façon dont vous nous avez parlé le 7 janvier 2015, puis le 13 novembre, nous a permis d’accuser le coup, sans partir en vrille. Vous avez réussi à nous faire tenir ensemble. Plus ou moins. Et Dieu sait que c’était difficile. On n’a pas explosé dans ces moments-là, ça a commencé à se fendiller, Charlie-Pas Charlie, mais on n’a pas explosé. Il ne faut pas qu’on explose maintenant. Aidez-nous. Vous savez prendre sur vous. La pluie, les coups. »
Et là, par milliers, comme après l’appel de Jeanne d’Arc, les Français se sont levés, pour Dieu, pour l’Honneur, pour la France, et ont bouté l’Anglais hors de notre chère patrie. Le problème c’est que l’Anglais, aujourd’hui – c’est peut-être un peu compliqué pour le cerveau binaire de Cricri – c’est le pouvoir profond déguisé en François Hollande, le pleutre national. Licencier Hollande ne suffira pas.