Polémique en Allemagne. La ville de Berlin a accusé mercredi la police locale d’avoir falsifié un document qui aurait théoriquement pu conduire à l’arrestation d’Anis Amri avant qu’il ne commette l’attentat au camion bélier contre un marché de Noël en décembre.
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« Selon les experts, les éléments (qui étaient alors en possession des policiers berlinois, ndlr) auraient suffi à obtenir un mandat d’arrêt du parquet », a indiqué M. Geisel.
La surveillance des communications téléphoniques d’Amri, suspendue fin septembre 2016 après plusieurs mois d’écoutes, avait en effet révélé qu’il se livrait à un trafic de stupéfiants en bande organisée, ce qui rendait son arrestation « tout à fait possible », selon le ministre.
Or, un document établi par la police berlinoise « le 17 janvier 2017 mais visiblement antidaté au 1er novembre 2016, manifestement pour tenter de masquer des négligences dans la surveillance, ne parle que de petits trafics et d’anesthésiques », délits qui ne rendaient pas l’interpellation d’Amri urgente, a ajouté M. Geisel, qui parle de « falsification » et de « soustraction de malfaiteur ».