Un suspect dans le double attentat du marathon de Boston qui a fait lundi trois morts et près de 180 blessés a été arrêté tôt vendredi, avant de décéder à l’hôpital. La police est toujours lancée dans la vaste traque d’un deuxième homme considéré comme dangereux.
La police qui a bouclé la majeure partie de Watertown, près de Boston (nord-est), a demandé aux habitants de "rester éloignés des fenêtres" et de n’ouvrir leur porte à personne, annonçant qu’elle allait procéder à une fouille complète du quartier où se trouverait le deuxième suspect.
Le premier a été arrêté dans cette même banlieue de Boston lors d’une course-poursuite, après le meurtre jeudi soir d’un policier sur le campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il est décédé à l’hôpital après son arrestation sans qu’aucune précision ne soit fournie sur les circonstances de sa mort. Un policier a été grièvement blessé lors de la course-poursuite.
Crainte de représailles
L’homme encore recherché est celui qui portait une casquette blanche sur les photographies des deux suspects présentées jeudi par les enquêteurs du FBI, a précisé Edward Davis, chef de la police de Boston. Il a été vu "en train de déposer ce que nous pensons être une des bombes", a précisé Richard DesLauriers, responsable du FBI à Boston.
La vidéo de trente secondes rendue publique par le FBI montre les deux hommes sous trois angles différents. Leur photographie a été prise à 14h37 locales lundi, soit 13 minutes avant la double explosion.
Les cyber-détectives se sont emparé en masse des médias sociaux depuis les attentats, partageant et analysant un torrent de photographies et de vidéos prises avec des téléphones portables, des appareils photographiques ou par les chaînes de télévision.
"Nous craignons que cela puisse vraiment faire du mal à certaines personnes, si la foule désigne quelqu’un à tort et que cela conduit à des représailles", a déclaré à l’AFP Cindy Cohn, de l’association sur les droits numériques Electronic Frontier Foundation (EFF).