L’ONU a dénoncé vendredi l’existence de massacres ethniques, de charniers et de viols collectifs au Burundi.
« Tous les signaux d’alarme sont en train de virer au rouge » au Burundi. C’est le constat du Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Zeid Ra’ad Al Hussein. L’organisation internationale dénonce officiellement, vendredi 15 janvier, l’existence de massacres ethniques, de charniers et de viols collectifs dans le pays, avec une « dimension de plus en plus ethnique ». Francetv info revient sur la situation dans le pays en trois questions.
Que se passe-t-il sur place ?
Des violences quotidiennes sont recensées. Elles ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200 000 personnes à quitter le pays, selon l’ONU. Sur cette carte collaborative, mise en place en avril 2015, « affrontements, arrestations, enlèvements, dommages matériels, blessures, morts, violences sexistes, les cas de harcèlement et d’intimidation, etc. » sont recensés. Selon les observateurs, la violence s’est encore accentuée ces deux derniers mois.
L’ONU évoque désormais « des violences sexuelles commises par des membres des forces de sécurité et une forte augmentation des disparitions forcées et des tortures ». Le Haut-commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, réclame une enquête sur « l’existence possible d’au moins neuf charniers » à Bujumbura et dans ses environs, y compris un dans un camp militaire. Selon des témoins, cités dans le communiqué des Nations unies, ils contiendraient au moins 100 corps, tous tués lors des attaques lancées le 11 décembre contre trois camps militaires.